« sudden fear ; pv.

« sudden fear.
private for kalypso.

« et il me murmura : n'aie pas peur, je suis là. quand il a eut disparu, la peur s'empara de nouveau de moi. »

la peur. un sentiment aussi incontrôlable qu'imprévisible. qui aime avoir peur ? personne. la peur, c'est ce qui nous tue. a feu lent, sous les braises. la peur est un prédateur. car elle est patiente. elle se tapit. et sort au moment crucial pour vous achever. on ne choisit pas d'avoir peur ou pas. on ne peux rien faire contre. mais dans cet endroit, j'ai l'impression d'être protégée. de ne pas pouvoir éprouver une once de peur. je souris, doucement. mes pas légers m'ont porté dans un endroit tout à fait charmant. quelques oliviers m'observent d'un oeil attendrissant. le soleil, bien que pâle derrière ses rideaux de nuages, me regarde aussi. je me sens bien. comme avant. comme s'il était encore là. comme si je n'étais pas moi. mes crins se prennent dans quelques branches. les olives, rondes et brunes, laissent échapper un doux parfum musqué. mes oreilles se dressent. je crois que quelqu'un approche. je le sens. au fond de moi. une présence. je ne vois personne, celle-ci est encore certainement trop loin, mais je sais que je vais rencontrer quelqu'un aujourd'hui. c'est ainsi. je peux sentir certaines choses, comme ça. je me retourne, scrutant les alentours. mais il n'y a personne en vue. je secoue ma longue crinière de jais, et, me retournant, continue mon petit chemin au milieu des bosquets, des oliviers, des herbes mi-hautes, du chant des oiseaux et du doux parfum des oliveraies, le tout sous un soleil timide mais présent.

Galoper dans une forêt au branchage si serré n'a rien d'aisé,
croyez moi.

C'est pourtant à cette allure que je traversais les bosqets d'oliviers. Mes pas ne produisant pas le moindre bruits sur la terre meuble. Je ronflais doucement en secouant ma tête mouchetée de noire. Mes crins qui me bouchaient la vue une fois de plus vinrent se reposer doucement sur mon encolure. Je faisais à peine à ma trajectoire, faisant en sorte de ne pas me cogner contre les arbres. Parfois je ne manoeuvrais pas assez vite et ma maladresse faisait tomber ici ou la quelques olives.

Je soufflais derechef, je n'étais aucunement essouflée, juste heureuse de pouvoir courrir à cette vitesse. Un pâle sourrir traversa mes lèvres quand j'entendis les clapotis d'une marre non-loins d'ici. J'arrivais bientôt au rive d'une petite marre et m'en approchais doucement pour m'abreuver. Un craquement me fis dresser l'oreille, mais je n'arrêtais pas de boir pour autant. Une odeur pourtant me fis cesser. Les effluves d'une jument flottaient dans l'air.

Je secoue mes crins noirs. Observe le ciel. Le soleil. Les nuages. Puis les alentours. Les oliviers. L'herbe verte. Les jeunes fleurs. Les olives. Et le scintillement d'un point d'eau apparaît. Je m'avance vers celui-ci, trottinant doucement. Soudain, j'entends un bruit de galop, mais il est lointain. J'hume l'air. Le vent me fait défaut, et je ne sens personne. J'hausse les épaules, et commence à boire doucement dans la mare. Quelques grenouilles plongent, effrayées. Je souris doucement. Mon reflet m'observe. Je ne me reconnais pas beaucoup. Je ne me suis jamais vraiment observée, en réalité. J'ai l'air d'une vagabonde, une aventurière, avec mes crins en désordre et mon regard brillant. Je souris. Quand soudain, le bruit de sabot se fait plus distinct. Je lâche mon reflet des yeux pour les tourner vers toi, qui arrive. Ta robe est blanche, vraiment jolie. Tes crins fougueux te donnent une apparence d'aventurière, toi aussi. Peut-être en plus raisonnable. En moins fuie. Pas comme moi, constamment évitée. Je soupire discrètement, puis reporte mon regard sur toi. Je ne bouge pas, j'attends que tu t'approches un peu plus.

( Sorry pour la longueur :/ )

Jument ébène. Je la regardais fièrement. Qui est-elle exactement ? Mes oreilles sa plaquèrent sur ma nuque et je rejettais ma tête en arrière en la lorgnant. Je n'avais pourtant rien contre elle, c'est à n'y rien comprendre, je l'avous. Sans cesser de la toiser, mon regard bleuté glissa sur sa robe lustrée. Jolie. Il n'y à rien à re-dire la dessus. Pourtant je me sentais méfiante. Ne sachant où me mettre je reculais. Je ronflais bruyament en secouant ma tête lustrée, mouchetée de noire.

Quand je jugeais la distance qui nous séparait assez large, je concentis à m'arrêter. Je ne savais plus ou j'en été ! Etais-je jument ! Etais-je humaine ! Je ne savais plus, je délirais. Cette fièvre qui me prenait d'habitude au premières lueures du jours ne voulaient plus lâcher la george. Je me sentais prise au piège ce qui accentua encore d'avantage mon malaise. Je vis floue. Etais-je jument ? je voyais des sabots la où j'aurais du avoir des pieds. C'était affolant, je ne m'en remettrais donc jamais !! J'eu honte de moi même. La folie devenait insoutenable. Affaiblissant mes capacités mentales en même temps que le reste. Je me couchais dans la poussière en oubliant la jument ébène qui j'en étais sûre continuais de m'observer.Je redressais vaguement la tête, mes deux yeux brillant d'une lueur mauvaise et maladive.

Qu'est-ce que tu regarde comme ça !

Regard hostile. Prunelles farouches. Comportement fougueux. Tu ne me trouves pas normale, pas vrai ? Je dégage cet aura de mystère, cet aura qui m'a déjà tant causé. Un espèce de sentiment intérieur, qui fait fuir tout le monde. Oui, je suis différente. Mais... et alors ? Je te regarde et mon regard se fait un peu plus sévère. Me juges-tu déjà ? Tu ne me connais même pas. Pourquoi cette agressivité. Que t'ai-je fait ? Je te fixe sans te lâcher de mes petits yeux d'ébène. Je ne comprends pas. Ne veux pas comprendre. Ne veux pas chercher les raisons du pourquoi du comment. Soudain, ta voix s'élève. Un ton mauvais, qui me surprend encore. Je remarque alors tes oreilles couchées. Ton allure sur la défensive. Tu me crains, donc tu cherches à te protéger. Certains s'en réjouiraient. Pas moi. Je n'ai jamais demandé de faire peur aux autres. Jamais demandé de les faire fuir. Jamais demandé d'être différente. Mais sans cette différence, je n'aurais pas été capable de connaître San. De contrôler les rêves. D'apprendre toute cette institution. Mais je ne veux pas me laisser faire. Je ne veux pas que l'on me parle ainsi. Alors, j'ouvre la bouche, une détermination farouche brillant dans mon regard. Mais avant qu'un son ne puisse sortir de ma bouche, je m'écroule au sol.

Ses yeux me fixent. Je n'aime pas ça. Je déteste cela. Cette impression d'être épiée et jugée, justifiée dans mon cas puisque ses prunelles ébénes ne veulent pas se détacher de moi malgrés mon avertissement. Mes oreilles ne quittent pas le refuge de ma nuque. Non je ne l'a craint pas, je suis juste fatiguée. Je sens son oeil se durcir suite à rémontrance que je lui est faite. Est-ce un éclat de sévérité que je vois ? Je souffle bruyament et la déviseage à mon tour. Elle ouvre la bouche pour parler, mais ... c'est comme si ses membres se dérobaient sous elle. Et elle s'éffondra lamentablement par-terre.

Dans l'immédiat je me demande ce qui à bien pu la faire chuter. Elle n'était même pas en mouvement. Mes yeux se plissent sous l'effet de la réfléxion. Je n'éprouve aucun plaisir à la voir étalée comme cela. Mais, me précipiter à son chevet et lui demander la cause de sa culbute, ne m'apparait pas non-plus comme étant la meilleure solution. Résultat je reste sans bouger dans mon coin. Mes illusions d'optique s'étant calmées, j'essayais de me relever. Dabord en position assise, puis je finis pas retrouver ma position initiale, debout. Je jettais un nouveau coup d'oeil à la jument noire.

On peut savoir pourquoi tu es tombée ? demandais-je sarcastique.

Peut-être mon air était-il un brin railleur, mais la question, elle restait authentique.

Je tremble. Je m'agite dans mon sommeil soudain. Oui, car ce n'est rien d'autre qu'un sommeil forcé, que je suis obligée d'endurer. Il me prend souvent comme cela, d'un seul coup. Il n'y a aucun signe. Aucun moyen de le savoir à l'avance, de le prédire mais surtout, de l'empêcher. C'est embêtant ; j'ai appris à vivre avec. Les images s'enchaînent, mais ne se ressemblent pas. D'abord, comme toujours, le soleil. Aveuglant. Immense. Brûlant. Je ne peux pas ouvrir les yeux. Puis le sable. Dur. Râpant. Blessant. Puis les vagues. Houleuse. Agitées. Mouvementées. Meurtrières. Puis enfin, la mer. L'eau salée. L'amertume de mes larmes qui coulent, impuissantes. Puis pour finir, le manque d'air. Mes poumons sur le point d'exploser. La lumière qui disparaît pour laisser place à la noirceur des abîmes. Le piège qui se referme sur moi. La noyade. Et soudain, je rouvre mes yeux.

Tu es là, pas très loin de moi. La lumière m'oblige à refermer mes yeux, donc je ne te vois pas. Mais je te sens. Je sens ta présence malsaine. Si tu ne veux pas de ma compagnie et si ta curiosité est trop peu attisée, alors va t'en. Je peux enfin ouvrir les yeux, et tousse comme si je venais vraiment de me noyer. Ce rêve est infernal. Il m'effraie. Surtout parce que je sais qu'un jour, il sera le dernier. Je sais qu'un jour, je me noierais. Dans un de ces rêves qui lui ressemble. Je me lève d'un bond, un peu chancelante. Je peux presque encore sentir les vagues m'attirer vers le fond, presque encore sentir mes poils mouillés. Je secoue ma tête pour chasser ces images. « On peut savoir pourquoi tu es tombée ? » Ton ton railleur m'exaspère. Je tourne ma tête vers toi d'un mouvement vif. « Je ne te demande pas de me dire pourquoi le ciel est bleu et pourtant la terre tourne, alors ne me demande pas ce que j'ignore moi-même ! » Ma voix est restée calme, contrôlée. Je ne veux pas lui faire de mal. Mais je sais que j'en suis capable.

Je ne te demande pas de me dire pourquoi le ciel est bleu et pourtant la terre tourne, alors ne me demande pas ce que j'ignore moi-même !dit-elle en se relevant.

Son ton froid et mesuré me fais l'effet d'une claque. Je l'ais sans doute mérité me direz vous, mais la n'est pas la question. Mes oreilles jusque la plaquées sur ma nuque se redressent vivement. Je sens mes muscles jouer sous ma peau. Je soupire et détourne les yeux. Je ne suis pas approchable, voilà tout. Il n'est pas dans ma nature de me lier d'amitié facilement ou même d'entrenir quelques relatons que se soit avec mes congénaires. Ma transformation m'a changée. Je ne parle plus beaucoup, moi qui ne laissais jamais les autres en placer une, avant. Tout cela j'aimerais le lui dire, mais quelque chose me retiens. Mes grands yeux la fixe sans une once de méchanceté ou même d'amusement, sans rien en faite, mon regard est vide. Puis mes paroles résonnent dans l'air.

Je suis désolé.

En vérité quelqun de normal ne se serait pas excusé, puisque je n'avais rien fais de foncièrement mal. Pourtant ces trois mots sont sortient de ma bouche et se sont envollés jusqu'a elle. Une seconde je reste immobile, puis me détourne et m'éloigne à pas lents. Mon comportement peut paraître mal poli, pourtant c'est la seule réaction qui me praît adéquat en cet instant. Le bruit de mes sabots se posant sur le sol dur de la forêt se répercute dans les bois. Le vent se lève venant jouer avec mes crins, mugissant dans mes oreilles. Je m'arrête soudain, dos à la jument, à plusieurs mètres d'elle.

Tu ne devrais pas cotoyer une jument telle que moi. Lachais-je abrutement.

[En espérant que tu ne suivra pas la conseil de Kalypso ^^]

» [x] Fear strange... ( Aladin )
» fear Dream au milieu des fleurs...
» ( Do Not Fear Change 8) )
» Fear Someday
» Fear Dream

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