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| Sujet: PM BlackBurn Crime; Mar 31 Aoû - 9:48 | |
| Opportunity
Flowers died a long time ago my friend. Music.
Une brume opaque et humide entrelacait les sommets acérés où s'aiguisaient des perles de neige. La Terre d'exil semblait avoir fait exploser les entraille du monde et avait crevé la surface de ses ongles gris pour venir piquer le Ciel un peu plus haut; ciel insolent et montagnes indétrônables. Des chemins sinuaient les uns en travers des autres, des sentiers secrets dont les uns étaient mortels, et leurs roches éclatées roulaient sous vos pieds en tentant de vous démanteler les os et de vous faire rouler vous aussi, jusqu'au pied de la Montagne. Sur un petit plateau, où l'on pouvait à peine se tenir à deux, sur le flanc Est du sommet le plus élevé, le brouillard blanchi se déchira un moment dans un souffle moite, découvrant une silhouette en haillons noirs, usée par l'âge et par le Temps; et elle tournait le dos aux pics et aux abysses, faisant face aux Terres innombrables et immortelles qui planaient en contrebas et s'étendaient au loin; toujours. Sa carcasse se soulevait durement à chaque râle expiré, la peau tendue sur les côtes et les crins enmêlés et épars pendant sur son encolure décharnée par la vieillesse. Opportunity siégeait, et l'on ne savait de quelle façon elle avait pu grimper si haut en sa condition, mais elle était là, spectrale et pourtant réelle; dominant le monde de sa jeunesse passée.
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| | | Blackburn Crime Les mots ne vivaient que par eux.
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Mar 31 Aoû - 17:11 | |
| I do not ask anything "Il est plus facile de mourir que d'aimer" Tu attends. Les minutes s'écoulent, deviennent des heures. Tu ne veux pourtant pas bouger. Tu te sens lasse. Toute ton énergie a disparu. A quoi bon continuer ? Tu lève les yeux, contemple le paysage qui s'étale devant toi. Les montagnes te parraissent infranchissables. Tu ne veux pas monter en haut. Pourtant tu repars. Là-haut, au sommet, il y a une silhouette. Une ombre. Presque un squelette. Tes sabots foulent le sol, se lèvent, se posent. Tu observe, guette, écoute. Ton ombre avance, elle aussi, doucement. Lentement. Tu pense, rêve. Elle. Encore & toujours. Tu imagines l'impossible. Un instant, l'espoir revient. Tu le sais pourtant. Tu le sais que c'est impossible. Que tout est fini. La honte t'a submergé. La haine envers ces autres. Un amour impossible, tu le savais. Tu serre les dents, t'arrête d'un coups, respire. Tu n'aime pas te sentir faible. Savoir que tu as une faiblesse. Tu ne veux pas non plus être invinsible. Non. Tu aimerais ne pas avoir à faiblir si on te parlait d'Elle. Et si tu la voyais ... Tu rage, t'énerve. Puis le silence revient. Tu est froid, glacial, distant. Tu repars. Un coup d'oeil vers le ciel. La silhouette est encore là. La fatigue commence à te submerger. Tu t'approche dangeureusement du sommet. Tu ne pense à rien. Ton regard est vide. Tu semble perdu dans le lointain. Tu es maintenant tout proche de la silhouette. Ce n'est plus une silhouette. C'est une jument. Tuée par le temps. Effrayante et attirante à la fois. On veut s'approcher et tout au tant la fuir. Tu es presque à sa hauteur. Aucun son ne sort de tes lèvres. Tu t'arrête, te met face au vide. Tu mets un pied dans le vide. Ce gouffre t'appelle. Lentement, tu pense que tu pourrai sauter. Mais tu ne sauteras pas. Et tu le sais ...
Un gouffre. Un gouffre noir, profond, sans issu. Un gouffre où tu ne peux sortir. Tu t'aggripe. Et même si tu utilise toute ta force, toute ton énergie, tu retombe. Alors tu vas dans un coin. Et ce gouffre devient ton asile. Un asile fait de douleur et de haine. Tu te sens de nouveau submergé par la haine. Tu les hais. Tu as des envies de meurtre. Le sang te vient. Tu les entend. Ces mêmes phrases qui se repète en boucle. Tu hurles, rage, peste contre ce mauvais sort. Tu veux encore la voir. Mais tu es enfermé dans ce gouffre. Ce gouffre, c'est ta conscience. Ta conscience qui résiste, qui veut vivre. Tu t'es enfermé, seule, te créant comme une bulle. Tu ne sais plus ce qu'est l'extérieur. Tout est noir. Dans la réalité comme dans la fiction. Tu étouffe, hoquète. Tu ouvres les yeux. De longues années dans une torpeur sans nom. Dans un monde si différent du vrai. Tu ne comprends plus. Ou est la réalité ? Ta réalité. Tu hurle encore une fios. Son nom se repète en échos. Tout boudonne. Tu retombe. Le voile revient, et avec elle, le néant ...
De souvenirs qui se ressassent dans ton esprit. Qui se bouscule. Tu vis en même temps qu'eux. Tu te retourne vers la Dame à côté de toi. Pour oublier. Ta voix résonne dans l'air. Une voix rauque, dur. A qui parle-tu ? Tu ne le sais pas. Ses mots sont justes sortis de tes lèvres. "Nous pourrions sauter, n'est-ce pas ?". Sans importace, certes. Mais tu l'a prononcé. Cette question, tu la pose à tout. Et tu te dis alors que cela n'aurait aucune conséquence sur le monde. Personne ne le saurait. Le soleil viendrait toujours, chaque matin. Le temps continuera son cours pendant que toi, tu finis ta vie par une chute immense. Tu pense aussi qu'Elle ne le saurai pas. Qu'Elle ne le saurai jamais. Que les heures qui se passeront ensuite seront toujours les même. Tu soupire, respire, te retourne. Mais juste avant, tu contemple le vide. Une dernière fois.
Dernière édition par Blackburn Crime le Mer 1 Sep - 10:37, édité 1 fois |
| | | BlackBerry Blacky - Chien : D
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Mer 1 Sep - 8:48 | |
| Lies wait you; Lies save you; Lies follow you.
Une moue cynique transperca lentement son visage; elle n'aurait pas pensé qu'elle pourrait monter si haut. Il était extraordinaire de comprendre à quel point changer d'angle de vue vous donnait une position nouvelle. Elle croyait voir, sur chaque terre défilant sous ses yeux, tous les êtres qu'elle avait rencontrés, pourchassés, manipulés, torturés ... tués, et leurs cris, et leurs réticences, et leurs scrupules honteux dont elle se faisait toujours un plaisir de rappeler tout en les méprisant. Mais alors qu'elle se croyait presque dans l'au-delà, l'intouchable et l'inimaginable, elle qui était enfin au gouffre de la mort qui la guettait, elle le sentit, lui. Un rictus mauvais triompha sur ses lèvres décharnées tandis qu'elle restait parfaitement immobile, presque fossilisée dans cette roche. On pouvait certes deviner qu'elle avait de noirs desseins et aucune de ses intentions et pensées n'était valable pour le purgatoire. Cependant, elle en savait plus sur elle que quiconque, la sagesse des années et ses voyages dans le Grand Nord lui avaient permis d'explorer tous les sentiers tortueux et grinçants de son âme; elle était allée au plus profond d'elle-même et au plus profond des noirceurs du Monde; elle était consciente, mais tout ce qu'elle pensait à présent d'elle-même était un secret inrévélé qu'elle emporterait dans sa tombe; quoique, aucune sépulture ne lui serait accordée. Elle n'avait pas de remords. La rédemption ne serait pas son issue. Lorsque l'inconnu aux effluves mâles arriva à sa hauteur, elle le détailla discrètement en dirigeant à peine vers lui ses pupilles. Un coup d'oeil imperceptible lui suffit. Jeune, séduisant; tourmenté par les déboires de sa vie. Opportunity avait autrefois été dotée d'une beauté rarement vue et rarement égalée, non pas qu'elle était sublime ou d'une sensualité certaine, au contraire, c'était une beauté un peu noire, pas chaleureuse mais pas totalement glaciale. Elle avait un corps très fin où seuls résidaient les muscles et pas une once de graisse, négligeant sa propre personne, elle était d'aspect sauvage mais avait une noblesse innée dans l'allure; aucun étalon n'avait succombé à son charme qui n'existait pas, mais ils étaient tous épris d'un désir mêlé de dégoût qu'elle se fait un plaisir d'attiser. Aujourd'hui les vestiges de cette grâce infernale reposaient ça et là sur son corps vieilli, ce n'était plus que des bribes transparentes que seuls ses yeux étaient à même de refléter.
Le mâle d'un superbe gris pommelé suspendit son antérieur au-dessus du vide, du rien. Le sourire écorné de la noire devint irrépressiblement ambiguë. Elle observa mieux cette fresque de puissance, elle ne regrettait guère sa jeunesse pour sa force, car les rouages de son esprit étaient d'un danger tout aussi redoutable et délectable. Ce fut lorsqu'il parla que sa conviction qu'il était d'un intérêt particulier se confirma entièrement. En écho à ces paroles délicieuses - elle n'en avait pas tant espéré - et qui laissaient entrevoir l'amas des débris de son passé; la vieille jument eut un ricanement saugrenu qui crapahuta et s'éteignit dans sa gorge sans vergogne; suivi de près par un râle pernicieux lorsqu'elle inspira pour se gorger d'oxygène. Après cela, sa bouche édentée susurra d'une voix lente et rauque, à l'instar d'un sifflement de serpent, ces quelques mots écornés pour débuter. "Ce serait sans doute plus excitant si l'un de nous deux poussait l'autre en contrebas ...". Alors elle redressa un peu ses naseaux et lui dévoila entièrement son regard qui vous crevait d'un coup, les cavités oculaires creusaient de l'ombre sur ses yeux déjà noirs, vifs et durs, inchangés de sa jeunesse si ce n'est qu'ils semblaient moins violents et plus inquiétants. Cet inconnu était un cadeau inespéré; une fortune pour ses desseins maléfiques.
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Mer 1 Sep - 11:07 | |
| « Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier. » William Shakespeare.
Tu te demande qui est cette personne à tes côtés. Une carcasse ? Une ombre ? Une morte. Plutot quelqu'un rongé par le temps. Détruit par toutes ces années qui se sont écoulés depuis sa naissance. Ces années qui l'ont rongé tels des verts ou des rats. Tu te recules de la falaise. La Dame n'a pas encore parlé. Tu attends. Elle ricane. Le dégout vint aussitot envahir ton esprit. Un dégout de cette personne qui se croit plus qu'elle ne l'est. Qui est-elle en fait ? Tu pense que c'est quelqu'un. Tout simplement. Une vieille carcasse. Tu la regarde, le sourire aux lèvres. La Dame parle alors. Une voix dure, caverneuse. Une voix qui semble avoir tellement vécu ... Tu ricane. Tu ne parle pas encore. Non tu attends. Puis après tu te décide. Encore une fois, ta voix gyrave résonne. Ton antérieur gauche se lève, lentemment, se pose prés de la falaise. "En effet. Ce serait plus amusant." Tout simplement. Tu ne veux rien dire d'autres. A quoi bon ? Si la carcasse veut te pousser. Qu'elle te pousse. Peut-être jouîra-t-elle après d'un satisfaction personnelle d'avoir poussé un étalon qui parlait tranquillement. Peut-être ... "Si vous voulez simplement exalter de m'avoir poussé en bas ..." Silence. Tu te tais. Pas longtemps. Quelques minutes. "Je vous en prie. Allez s'y." Tranquillement, tu t'avance, te poste davant le vide puis te retourne pour la regarder. Tu remarque que son regard est vide, creusé. La mort y habite. La haine aussi. Peut-être. Tu la décrypte, détaille le moindre de ces gestesn de ces mouvements. Tu attends. Tu ne penses pas si elle va te pousser ou non. Tu n'en n'as rien à faire. Tu ne bouge toujours pas. Et alors que tu regardes le vide, tu penses à tes souvenirs. Tu penses au jour où tu as poussé une jument par dessus une falaise. L'avais-tu fait exprés. Personne ne le saura. Doucement, tu te rapelle de ce souvenir, te plonge dedans. Il fait nuit. C'est la tempête. Je suis pourtant sorti pour être avec elle. Elle souri, ricane un peu et m'emmène plus loin. Devant nous se dresse une falaise. D'un coup, je repart, l'entrainant à ma suite. Nous nous dépêchons. Je la laisse passé devant, observe son corps qui se mouve parmis les arbres et les rochers. Sa queue et sa crinière s'envolent. De temps en temps. Moi je reste concentré. Le temps s'écoule. Le silence aussi. Les heures passent. Petit à petit, je distingue le sommet. Je sens la joie m'envahir et un gout du sang. Je secoue la tête, les idées pas claires. Elle dérape, je la rattrape. Pas même un merci. L'habitude surement. Nous sommes en haut. Tu me souris. Moi aussi. Je l'invite à venir prés de moi, tout porche de la falaise. Elle rigole. Un rire fraix, doux. Je la rejoins. Elle est tout prés du vide. Mouvement, action incontrolable. Je la pousse. Tout est au ralenti. Je vois son corps en chute libre. Son sourire toujours. Je murmure un adieu et contemple le vide. Le vide. Le silence. Plus rien. Action réfléchie ou irréfléchie. La question se pose. Des cris en bas. Je part, doucement, tranquillement. Juste avant de m'en aller, de disparaitre complétemment, on peut voir sur mon visage, un sourire. Oui un sourire ...
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Sam 4 Sep - 21:24 | |
| Explose le violon de tes souffrances.
L'air était trompeur. Entre deux couches de nuage, le soleil était voilé; et les volutes moites qui leur imbibaient la peau n'avaient d'autre mérite que de permettre à un froid inquisiteur, celui des montagnes, de les pénétrer jusqu'à la moëlle, doucement, sûrement. Opportunity projetait les ombres monochromes de son regard dans les crevasses cendrées du corps de son compagnon. Elle ne put réprimer un rire malsain qui fissura superbement ses lèvres corrompues quand il s'avança paisiblement au bord du petit plateau inégal où ils s'étaient tous deux juchés; comme un condamné qui, résigné, attend qu'on lui coupe la tête ou que l'on fasse sauter son tabouret. Comme un criminel. Et comme il la sous-estimait. L'ironie et le cynisme qui la faisaient sourire supplantaient largement la haine de son coeur. Certes, le ton détaché sur un fond de mots tragiques qui bornait les lèvres du mâle était suffisant pour qu'elle s'en délecte, mais manquait-il d'imagination, de subtilité ou encore d'avidité pour lui proposer ce genre de réponse dont l'indifférence n'avait pas de saveur, pas même amère ? Son ricanement s'éteignit tout doucement en écho au sien; mais leurs sons étaient d'un sens tout différent. Elle fit un pas, lança un regard alambiqué à son interlocuteur puis ses yeux plongèrent vers le gouffre aiguisé et infini de la mort qu'il pensait qu'elle pourrait lui donner. Une éclat noir surplomba ses prunelles sardoniques.
- Oh, comme c'est décevant, pas d'instinct de survie ... lança-t-elle de sa bouche abjecte, sans feindre le sentiment car là était réellement sa pensée. Mais pas seulement là. Et vint le reste, d'une voix légèrement plus basse, plus féminine; d'une ambiguïté plus infâme. Si vous consentez et même me priez, alors cela n'est plus qu'un suicide dont l'intérêt … retombe, termina-t-elle après une courte pause, sur quelques notes hautes et chuchotantes, comme une confidence. On pouvait aisément douter qu'il y avait déjà quelque chose de plus ou de moins chez elle, une part de mort ensorceleuse. Ce faisant, elle continua sur ce même ton susurrant, ironiquement enjoliveur, et se rapprocha subitement de lui en lui faisant goûter le poil rêche de ses flancs infernaux, et ses lèvres effleuraient presque son épaule. Et aussi, je préfère garder ce corps jeune et satiné intact près de moi, jusqu'à ce que le dégoût le fasse appeler la mort sur mon corps en projetant mes os vieillis sur les pics … Un gloussement indécent étrangla la fin de sa phrase; ah, comme elle se délectait de pousser les mots aux obscures limites de la démence.
Son être cruel et dantesque s'extasiait à merveille des tuyauteries complexes de son compagnon de fortune; ainsi que des souvenirs, amas de poussières qui y glanaient délicieusement.
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Sam 25 Déc - 19:14 | |
| Je te réponds à mon retour |
| | | BlackBerry Blacky - Chien : D
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Sam 25 Déc - 19:17 | |
| Cooooooooooooooool : D J'ai déjà reçu le MP de Dam' mais c'est une bonne surprise <3
Réponds pas long par pitité : ) Sinon je sais pas si je répondrai moi x) |
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| Sujet: Re: PM BlackBurn Crime; Sam 1 Jan - 19:03 | |
| Tu lui offre ta vie. Ne s’en rend-t-elle pas compte ? Tu aime tellement jouer à ces jeux. Jouer avec sa propre vie. Jouer avec son âme. Jouer avec l’esprit de l’autre. Tes yeux se posent sur la carcasse. Doucement. Tu l’observe. Lentement. Tu sais qu’elle va parler. Tu sais que ses lèvres vont se tordre encore une fois en une grimace ironique pour laisser échapper quelques paroles sans intérêt. Du fond de ses prunelles, tu aperçois la mort. Et loin, de t’en épouvanter, tu ricane. Seulement. Tu tourne ta tête pour mieux voir le vide que tu surplombe. Un gouffre noir, plongeant. Le vide. Comme ce que tu as dans ton cœur. Maintenant. Elle te regarde. Tu sens son regard pesé sur toi. Ses paroles résonnent. Tu l’écoute. Tu te tais d’abord, réfléchis. « Cela pourrait être décevant chère Dame mais ce n’est que pour vous que je le fais. J’aimerais tant vous faire plaisir … » Ta voix rauque, ironique, grave, assassine. Un sourire narquois sur tes lèvres. Tu plonge au fond de son âme. Elle parle encore une fois. Ces paroles te plongent dans l’oubli. Un suicide. Comme si tu n’y avais pas pensé. Nouveau sourire sur tes lèvres. Tu ne lui réponds pas tout de suite. Tu profite du silence, le laisse s’écouler. Ta voix s’élève. Sourire. Tes lèvres bougent. « Sans doute. Mais n’y aura-t-il pas toujours un intérêt, je dirais même un plaisir soudain lorsqu’on regarde sa victime tomber dans le vide ? » Tes yeux scrutent son corps, son visage. Si on peut encore appeler ça un corps. Une âme déchirée. Une peau couverte d’os et un visage si malsain. Quelques minutes s’écoulent. La Dame s’approche. Tu sens tout son vieil être se frôlait à toi. Un sentiment de dégout t’envahit. Elle te susurre quelques mots. Nouveau ricanement de ta part. « Jusqu’à ce que je vous tue ? N’ayez pas aussi peur de moi. Vous me dégoutez tellement que j’aurai peur, ne serais-ce qu’un seconde, de me salir en vous poussant. Mais si vous y tenez tant … » Ton rire narquois et malsain résonne dans les pics. Tu t’écarte d’elle, te poste derrière elle. Ton poids du corps contre elle. Tu la pousse. Lentement. Tu sais très bien qu’elle ne va pas tomber. Ce n’est pas ce que tu veux. Non juste qu’elle sente l’odeur du vide qui l’appelle. Une nouvelle victime. Tu le sais. Tu as encore envie de tuer. C’est une belle jument alezane. Fine, un beau port de tête, une élégance naturelle. Une voix douce qui vous berne facilement et un beau sourire qui orne son visage. Tu la distingue au loin. Tu lui as promis de l’emmener à la mer. Le temps passe, s’écoule. Elle est maintenant à tes côtés et vous marchez dans un silence majestueux. Elle se demande ce que tu as. Tu lui souris. Tu sens l’odeur de la mer, tu sens l’odeur du sang. Elle est enchantée, trotte un peu partout avec son implacable sourire. Elle entre dans l’eau. Elle remarque ton sourire narquois mais n’y fait guère attention. Pauvre petite chose misérable pense-tu. Même une once d’intelligence. Tu t’approche d’elle. Elle est un peu au large. Tu lui dis d’y rester. Elle t’interroge du regard, tu ricane. A ce moment, tu crois qu’elle a compris. Elle ne pouvait avancer, tu étais là. Elle ne pouvait reculer, tu allais être là. Tu es tout près d’elle. Elle est apeurée. Ton rire froid et glacial résonne. « Adieu … » lui susurres-tu. Tu l’écrase de tout ton poids. Elle essaie de se débattre. Une minute. Tu es au large, tu reviens au bord. Tu ne l’as pas noyé. Non. Elle a juste perdue de l’air. Mais elle est trop loin. Elle se noie. Seule. Sous tes yeux. Et toi, tu lui souris. Tu souris. De loin. Parce que toi, tu es toujours vivant. Contrairement à elle. Juste avant que son souffle s’arrête, elle t’a souri. Elle aussi. Tu ricane. Encore et encore. Et ton rire ne sonne pas faux. Et ton visage montre bien que cela ne te fait rien. Que ce soit elle ou une autre. Qu’importe pour toi. Elle est morte maintenant …Tu es maintenant derrière la jument. Et tu souris. Et tu souris en repensant à cette jument. Ce n’est pas une grande perte à vrai dire. Cette dame là aussi. Tu lui dis d’ailleurs. Franchement. Mais toujours avec un petit sourire en coin. « Vous savez si je vous tue, je ne crois pas que ce soit une grande perte. Et … » Tu la regarde d’un regard méchant. Ton sourire froid. Nouveau rire. « Et personne ne vous pleura … Je suppose ? Qui pourrait pleurer une carcasse comme vous ? » Et ton rire ne s’arrête pas. Comme si voir la souffrance des autres te faisait juste rire. Juste. Oui, comme si voir cette jument mourir, te procurait un plaisir immense. Mais d’un côté, tu fais au moins quelque chose. Tu débarrasse le monde de certaines choses qui ne servent absolument à rien. [ C'est pas grave si tu réponds pas grand chose tant que le topic continue ] |
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