Alone eu un frisson en croisant le regard de ce cheval.
Il lui tira la langue et revint à son areignée.

Le petit poulain la suivit d'abord des yeux,
Puis s'élança à sa poursuite.
Il adorait les courses, jeux de chats et autres débilitées dans le genre.

Alone arriva au niveau de l'étalon.
Il n'osait pas le regarder en face, mais lui fit un beau sourire de crétin, comme il sait bien les faire.

- Tu te pousse, steuplé, t'est sur mon ch'min ! -

Alone releva la tête,
Les larmes au yeux.

- Mon... Mon crabe ... -

Sa petite lèvre tremblottait, ainsi que son menton.
Il regardait la pauvre areignée de mer, écrasée, agonisante.

- M... T'est ... méchant ... -

Il commençais à palire, à la vue du pauvre petit crustacé.
Des morceaux de coquille jonchait le sol.
L'âme de la petite bête étais loin, maintenant.

Une larme coula sur la joue du poulain.
Une grosse boule se tenait en travers de sa gorge.
Il ne pouvait plus parler, elle l'en empêchait.

Alone fusilla Black du regard.

Alone eu un petit choque, dans la voix.
Il recula, aussi dégouté que surpris.

Son regard passa de l'araignée de Mer à l'étalon.
Il fronça les yeux.

- Laisse-le ! Tu ne lui as pas déjà fait assez de mal ?! -

Il s'avança, menaçant, mais compris vite fait que l'étalons fesait bien plus de kilos de muscles que lui.
Le poulain abandonna l'attaque.

Alone le fixait toujours.

- Tu n'est pas sans savoir, gros tas noir, que lorsque l'on joue avec un amie, il vaut mieux qu'il soit vivant... -

Alone lui tira la langue et s'en fut à quelques metres, là ou il avait déjà repéré un gros oursin échoué.

Alone sourit, pour sa part.
Il s'arrêta un instant, puis s'avança vers Black.

- Moi, c'est AlOne, et toi ? -

La tête levée vers l'étalon,
Un regard malicieux et un sourire au lèvre,
Il attendit sa réponse.

Le petit poulain tira sur les crins de l'étalon.

- Viens avec moi voir les rochers ! -

De son petit regard insistant,
Il fesait tout pour convaincre Black.

Alone ne voulait pas y aller seul,
Depuis qu'il s'étais retrouvé coincé par la marée,
Il y a une semaine.
Mais comme il était très curieux, et casse-cou,
Il voulait absolument y retourner.

Alone s'arrêta net, après avoir entendu la question.
Il se tourna vers l'étalon, l'air accusateur.

" Oulbie ça et tout ira bien entre nous. Ok ? "

La mine renfrogné, Alone était prêt à défendre son petit passé.
Il avait horreur que l'on invoque les souvenirs.
Le petit poulain était près à parler de quoique ce soit, mais n'avait pas prévue cette question.

Il prit le devant et continua à marcher,
Le visage fixé vers la ligne d'horrizon fluide.
Cette question lui fesait peur. Il n'y avait encore jamais réfléchit.
Il se mit à trembler, come une petite feuille qui tombe sur un étang, à minuit, l'ésprit un peu boulversé par les évenements. Tout allait si vite !