Après avoir marcher de très longues heures sous le soleil aride du désert, Art Gothique était en sueur. Cela ne se voyait pas sur sa robe noire comme l'obscurité, mais de fines gouttelettes tombaient à un rythme régulier sur le sol.
Plouc, plouc, plouc. A chacun de ses pas, une goutte venait s'écraser sur le sol, sans pourtant y rester autant. Le soleil la faisait disparaître, vers le ciel, ou le sable l'aspirait sans pitié.
Art Gothique n'en pouvait plus de marcher ainsi. Elle commençait déjà à avoir quelques étourdissements. Pourquoi était-elle venue s'aventurer dans ce désert? Pourquoi? Elle même ne le savait pas. Ce matin, une envie irrésistible de partir l'a poussa à venir jusqu'ici. Le regrettait-t-elle? Non. Art Gothique ne regrettait jamais ce qu'elle faisait. Jamais.
Enfin, elle finit par voir du vert. Oui, du vert venait casser la monotonie du sable jaune. Oui, c'était du vert en plein désert. Elle crut d'abord à un mirage et plissa les yeux, mais dû s'y résigner. C'était bien un oasis. Sa mort n'était pas pour aujourd'hui...
Art Gothique s'approcha au petit trot de l'oasis. Ses membres foulant le sable brûlant du désert, elle laissait derrière elle quelques traces de son passage...
Méfiante, elle s'approchait toujours un peu plus de la source d'eau.
Il ne restait plus que quelque mètre à parcourir avant de pouvoir se désaltérer, quand elle aperçut un autre cheval...