× Une longue chaîne de montagne se détachant sur l'horizon. Un lieu dangeureux, surement inhabité. Un ciel gris, plein de nuages, eux-même pleins de pluie. Quelques touffes d'herbes arrivant enfin à se détacher du sol froid et dur de l'hiver. Un vent froid, et sec, venant faire flotter sa queue et sa crinière.
Avec des habitude comme ça, on n'est pas vraiment heureux. C'est justement ce qui arrivait à la ju' grise. Son passé autrefois heureux avait complétement disparu de son esprit. Elle l'avait oublié, effacé par son présent mélancolique et gris. Elle marchait, ombre sans âme, cherchant à se distraire. Antartica ne savait plus quoi faire. Elle n'avait hjamais connu ça, et ça la déstabilisait, ce qui rendait ses journées de plus en plus effrayantes. Elle avait peur de tout.
Un simple bruissement suffisait à la faire détaler comme un lièvre. Son corps était tout le temps parcouru de frisson inexpicables. Elle s'arrêta et regarda droit devant elle. le chemin long, sinoueux et pentu s'étendait à l'infini. Mais à quoi bon ? Elle marcherait, elle n'avait que ça à faire. La jument arabe avait perdu sa beauté, autrefois si éclatante. Son corps était mince et frêle, sa crinière et sa queue raides. D'un coup, jamais on ne saurait pourquoi, elle s'élança au galop d'un coup de reins.
Ses sabots provoquaient le bruit d'un roulement de tonnerre. Elle s'arreta, essouflée apres seulement quelques mètres de galop insensé. Elle baissa la tête, trsite, découragée. Elle se remit en marche. Elle n'avait pas entendut le bruit de sabots qui provenait des environs ...