Let time go on.



Les oiseaux murmuraient doucement, comme s'ils n'envisageaient aps le fait même d'être la cause du réveil de la blanche. Comme s'ils ne voulaient pas la tirer de son sommeil, de sa torpeur étrange. Les mouches qui se posaient sur son corps étendu s'envolaient très vite au bout de quelques secondes, comme si elles sentaient que quelque chose se préparait. Comme si elles devinaient que cette jument n'était pas normal. Etait plus qu'une simple jument. L'herbe verte, secouée par le vent, s'abattait de temps à autre sur sa chair tendre et blanche. Lullëwla frémit. Elle avait froid, et avait l'impression d'être mouillée. Et puis le souffle des bourrasques insolentes lui paraissait trop ... proches, trop distinct. Elle était certaine d'avoir fermé les volets et la fenêtre de sa chambre. D'ailleurs l'odeur de la nature était beaucoupo trop présente, beaucoup trop forte pour venir de dehors. Tout en s'étirant, elle pensa que sa mère avait peut être aéré sa chambre et déposé des fleurs sur sa table de chevet. Elle garda les yeux clos, encore légèrement ensommeillée. Elle était un peu dans le brouillard, et avait beaucoup de mal à sortir de cet état secondaire.