I can love only the trees ... ( Pm Chupa )

Le soleil décline, je me demande encore une fois si j'assisterais à son lever.

Une ombre noire marche silencieusement sur le sol de terre molle.
Au-dessus de lui, le soleil disparait lentement, répandant ses lueurs rougeatres au-dessus des pins.
Les branches craquent, les feuilles s'agitent d'une petite brise de soirée.
Il est le seul à assister à ce spectacle infiniment beau.
Les dernières lumières s'accrochent désespéremment aux branches, puis disparraissent.
Il marche toujours, ses crins noirs retombant sur ses épaules à chaque pas.
La tête haute, les oreilles en arrière, des yeux sombres et mélancoliques.
Il n'a aucune joie de vivre.
Même la nature n'arrive plus à le convaincre.
Il est seul, horriblement seul dans ce monde qu'il s'est créé.
Comment peut-il vivre ainsi depusi plusieurs années ?
Est-ce que la nourriture et l'eau peuvent nous suffire ?
N'avons-nous pas besoin d'autre chose ?
Combien de temps lui reste-t-il à votre avis ?
Il ne lui reste plus rien.
Il n'est pas libre de sa vie.
Il ne possède rien.
Ni plaisir, ni joie, ni amour.
Ne parlons pas de choses gaies, car elles sont pour lui des choses tristes.
Enfin, existe-t-il un mot pour cela ?

Il marche toujours, entre les arbres, seul, ombre noire dans la nuit noire.

Danse avec moi, une dernière fois.

L

Pourquoi ? Pour t'avoir comme dernière belle image ? Pour mourir sur tes flancs ? Pourquoi pas ? Je n'ai plus rien à perdre ...

L'étalon noir se détache peu de la nuit bleue qui commence à tomber.
Seuls quelques tas de neige brillante le distinguent du reste.
La tête au sol, il distingue des empreintes de sabots.
Sont-elles fraiches ? Peu importe ...
Il grimpe, grimpe et arrive sur une petite colline.
Les dernières lueures du soleil tombent tranquillement, aspirées par l'astre luisant.
C'est un beau spectacle.
Mais il est gaché par une splendide créature.
Une jument blanche qui comme lui contemple cette beauté.
Pourquoi ?
L'ombre noire se faufile dans les arbres pour disparaitre de sa vue.
Il ressent la crainte d'une conversation, où même d'un regard.
Il vit dans le doute, la peur, le remord et l'ombre.
Il vit dans une cage dont les barreaux sont usés.
Elle est humide et pourrie.
Il a soif et faim d'une autre vie.
Mais personne ne peut le sauver ou le libérer.
Mais le destin en décide autrement. Il veut le faire souffrir.
Forget marche malencontreusement sur une souche qui produit un craquement sinsitre et bien audible.
Il reste figé, osant à peine respirer.
Il a peur ...

Je veux mourir dans tes bras.

L

Princesse, je ne peux t'offrir ce que tu cherches. Ce n'est que ombre et une pensée que tu aimes.

Le fantome noir osait à peine respirer, seul le blanc de ses yeux étaient visibles.
Il avait peur.
Si peur.
Il sentait son sang se glacer.
Il sentait grandir une crainte et un regret déstructifs.
Engendrés par une envie de contempler la vie comme il se doit.
Elle l'avait entendu, elle s'approchait.
Elle le distinguait, elle savait qu'il était là.
Il resta interdit quelques secondes à regarder la silhouette blanche si bien taillée.
Mais alors qu'il voulut repartir, dame Lune en décida autrement.
Elle monta vers le ciel et répandit sa lueur blanchâtre et révélatrice.
Forget, qui aimait malgré lui la nuit, haïssait la lune.
Il peut à présent voir le beau visage de la princesse arabe devant lui.
Cela faisait si longtemps.
Elle ressemblait, elle avait les mêmes traits, les mêmes expressions,
Que celle qui l'avait un jour sauvé d'une mort certaine.
Un sacrifice dévoué.
La vie était terriblement injuste et cruelle.
Le monde entier lui en voulait et lui faisait vivre la pire des souffrances.
On ne peut vivre normalement.
Mieux vaut être mort.
Alors pourquoi ne s'être pas tué ?
Pourquoi ...
C'était si simple.
Pouvait-on imaginer qu'il garde au fond de lui de l'espoir ?
C'en était alors une forme très réduite.
Aimait-il se faire souffrir ?
Non ...
Mais quoi, alors ?

Il voyait le creux de ses hanches, ses formes délicates, ses beaux yeux noirs.
Elle était belle .... a mourir.
Il essaya d'oublier une sorte de sentiment qui se creusait déjà en lui.
Une sorte de bonheur et d'oubli.
Mais il ya avait une chose qu'il ne pouvait oublier.
Il baissa lentement la tête.
Quittant à regret la belle créature.
Se retourna lentement.
Regrettant d'être tombé sous son charme.
Regrettant d'être hanté par son image pendant des semaines.
Il marcha lourdement, en silence, dans la nuit, au milieu des pins.
Fermant les yeux.

L'ombre noire et silencieuse marche dans la nuit, entre els pins.
Il est seul ...

Tu sais, je ne suis pas une princesse. Juste quelqu'un que la nature a gâtée.

L

Dans mon monde à moi, tu es une Princesse. Cela ne te plait-il pas ?

Un vent léger vint parcourir son crops, effleurer ses crins, s'engouffrer dans ses jambes, caresser son visage ... Une chaleur douce et agréable régnait, accompagnée de la fraicheur discrète de la nuit. Une odeur crainte s'infiltra dans ses naseaux. Ses oreilles pivotèrent, il entendit la jument venir. Elle était bien trop curieuse et insouciante, sans le savoir, la belle jouait avec sa vie. Comment le lui dire ? C'était trop dur à expliquer, il ne s'était jamais confié à personne et ne le ferait pas plus aujourd'hui. Il planta ses quatres sabots dans le sol, retourna sa masse assez imposante en essayant d'adapter un air calme et menaçant à la fois. Tout ce qui s'ensuivit était un pur théatre qu'il manigançait à contre coeur, mais pour le bien des autres. Il gratta la terre de son sabot, naseaux fumants, puis se mit à galoper vers elle. Il s'arrêta juste à temps, et eut un grave moment d'hésitation. Un moment qui commença et se termina dans les yeux de la belle ...
Puis Il se cabra de toute sa hauteur, battit l'air de ses sabots et retomba le plus précuationnesement possible sur ses flancs, sans essayer d'amocher cette si belle créature et ce corps svlete. C'était répugnant, maisunqiue solution ...
Il sd retourna vivement et la regarda droit dans les yeux, essayant de cacher toute tristesse et admiration.

Je ne veux pas être la princesse d'un malade.

L

Tu n'es pas ma princesse, malheuresement, et je ne suis pas un malade ... Je suis malade d'amour, ma Belle.

Forget resta un moment interdit. Aveuglé par la tristesse, il avait mal calculé son coup et avait fait mal à la frêle créature. La blessure semblait assez superficielle mais avait déclenché une hémorragie. C'était un moment horrible et pire que tout. Il tomba à genoux à coté de la belle arabe. ses crins en bataille sur ses yeux, et contempla avec remord le sang couler lentement sur la neige blanche ... IL ne devait surtout pas essayer de la soigner, sans quoi, ce serait un enchainement sans fin et une mort certaine pour elle. Et pourtant, s'il la laissait, il y avait des chances pour qu'elle y passe, une infection par exemple. Il regrettait profondément son geste, mais c'était aussi cette vie pourrie qui l'y avait poussée.
Il décida en quelques minutes comment il allait procéder. Il prit un peu de neige dans sa bouche, de la neige propre et fine, puis la posa délicatement sur sa blessure en tassant bien.
Alors il se pencha doucement vers le visage blanc, regarda encore une fois ses beaux yeux et murmura :

- Je suis désolé, Princesse.

Il serra les dents et se détourna péniblement, s'apprêtant à repartir.

C'est bête.

L

/ Tu châties ton bonheur. /

Enfin tu comprends. Laisse-moi mourir, ma Belle, je n'ai aucun horizon, tu as toute la vie devant toi.

Forget sentait qu'il n'en avait plus pour longtemps. Il ne se controlait plus, cette nouvelle rencontre lui était fatale, comme les rares autres. Ses efforts pour rester invisible des autres étaient souvent vains. Tout semblait s'acharner sur lui, le monde voulait le faire craquer, l'obliger à se rendre, à capituler. Le diable était pressé de recevoir son âme, après avoir tant souffert. Mais qu'en gagenrait-il ? Son âme était déjà tellement mutilée ... Il la jetterait au poubelle de l'enfer et l'enverrait loin au-delà des autres, isolé encore une fois, privé de tout même après la mort. Ainsi, il n'avait aucun issue. Il aurait voulu être quelqu'un d'autre, pouvoir danser avec la belle blanche sur le coucher du soleil, sans soucis, il aurait voulu pouvoir aimé et être aimé, mais il dégouttait les autres, qui le prenaient pour un malade et un fou. Oui, peut-être qu'il était fou. Qu'à l'usure, après avoir été vidé de ses forces, il perdait le controle de lui-même, quelqu'un d'autre menait sa vie sadiquement, sans qu'il puisse l'en empêcher.
L'amour de Forget pour les autres était tout ce qui le rendait malheureux. Il pouvait certes accepter de passer de bons moments, mais c'était pour ensuite voir ces personnes mourir indéniablement ....
Oh triste monde, triste rage.

Il s'immoblisa brusquement à ces paroles blessantes.
Sans se retourner, il lui répondit de sa voix rauque.

- Je n'ai pas de bonheur. Oublie-moi ...

Je suis tenace.

I

/ J'aimerais tant te donner mon bonheur. /

Je vois ça, Douce Blanche. As-tu peur de mourir ? Moi non. Alors laisse-moi, s'il te plait, laisse-moi partir sans ta mort dans l'âme ... Ca me fait mal de te voir.

L'arabe était bien inconsciente et trop gentille. Il lui avait fait mal mais elle voulait qu'il reste ... Pourtant il était dangereux, très dangereux pour elle. Il était la mort incarnée, un démon au coeur d'ange. Il eut un moment d'héistation qu'il regretta avec amertume. Fermer les yeux, profiter d'un bonheur éphémère et partir le coeur lourd lorsqu'elle tomberait sans vie à ses pieds ... Non, c'était impossible.
Il se retourna violemment, les yeux brillants de rage et de tristesse à la fois, essayant de prendre sa voix la plus calme, mais elle tremblait rien qu'à sa vue.
Il s'approcha de quelque pas, il ne voulait plus lui faire mal.

- Garde ton bonheur, il ne me sert à rien. Tu ne sais pas à qui tu parles. Je n'espère plus rien ...

Il prononça ces derniers mots sur un ton profondément triste et mélancolique.
Il n'osait pas la regarder dans les yeux et baissa la tête vers le sol. Il se sentait bouillonant et la tête lui tournait, tellement son mélange de stress et de colère était grand. Ses membres tremblaient et sa peau était parcouru d'un frisson incontrolable.

Et moi ça me fait mal de te faire mal.

L

Mais rien n'arrive par hasard.

/ Range tes espoirs déçus. /

Je ne veux pas te faire souffrir plus longtemps. Adieu, belle blanche, peut-être que seule la mort peut nous rallier.

L'étalon noire osa enfin relever la tête, observant sans retenue et avec une sorte de doux plaisir la belle jument. Non de la perversité ou une envie folle de saillir, mais juste un besoin, besoin vital de contempler rêveusement une belle créature. car il le savait, maintenant, qu'il devait partit. Aussi il jetait quelques derniers regards à la Blanche. pendant tout cet ' échange' il avait voulu partir, mais au fond de lui, il savait aussi indéniablement qu'il avait voulu rester. Cependant, cela suffisait. Il espérait grandement la revoir un jour, il sentait que le destin le choisirait à sa place. Il avait rencontré en elle plus qu'il ne l'imaginait. Et pourtant, il craignait ce jour plus que tout. C'était un étrange et bouleversant sentiment, totalement dénué de sesns, et pourtant comme un espoir.
* Range tes espoirs déçus ... *
Elle avait raison.

Aussi, ne pouvant résister, il s'approcha tout doucement, gardant cependant ses distances. depuis longtemps, il ne savait plus sourire, il n'essaya même pas, il avait oublié cela depuis longtemps. Cepandant son regard en disait long ....
N'était-ce qu'un aurevoir ?
elle pouvait se poser la question.
Il regarda une dernière fois ses beaux yeux, et se retourna pour de bon, fuyant comme une ombre noire la nuit noire ...

[ Tu peux rép une fois et on locke ou t'as des projets ? ^^ ]

Qui sait, peut être qu'on se retrouvera ...

S

/ Ce n'est qu'un au revoir ... /

[ Un autre sujet ? ^^ ]

La flemme de répondre mais j'ai lu ^^
Je veux bien un autre top's ( tu tiens vraiment à mourir toi ^^ ), mais gendre deux semaines ou un mois plus tard =) Et si tu peux fais-le , il faut que j'y aille là ^^ la première arrivée le fait ;)

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