x I can survive without you . ( Souviens-Toi )

L'été étendait ses rayons chauds & nombreux sur toute l'étendue de glace. Le soleil était d'autant plus dangereux qu'il se reflétait sur la surface lisse, les renvoyant vers les cieux. C'est dans ce paysage de fin d'après midi que marchait lentement Antartica, la jument grise. Elle était quelque peu perdue ces temps-ci. Elle n'avait plus personne, à part quelques amis à qui elle tenait beaucoup. Ses sabots avançaient lentement avec lourdeur sur l'herbe glacée autour de l'inlandsis. Elle n'espérait plus rien. Elle ne demandait plus rien à personne, pourtant les chevaux qu'elle rencontraient continuaient à l'aider. Mais pourquoi ? Il fallait bien reconnaitre qu'elle en avait besoin. Mais elle tentait de se convaincre qu'elle pouvait y arriver seule. Elle soupira. De la buée sortir de ses naseaux & s'évapora. La grise resta quelques instant à regarder la fumée qu'elle produisait s'envoler. S'envoler ... Comme elle voudrais s'envoler dans les cieux, tout oublier. Mais c'était impossible.

Elle posa un pied, puis deux, puis enfin tout ses sabots sur l'immense étendue de glace, parfaite & droite. C'était froid, mais elle n'y faisait pas attention. Elle regardait la nature morne s'épanouir devant elle. Elle qui n'était rien. Elle marcha avec prudence sur la glace, le regard se posant sur ce qu'elle trouvait autour d'elle. Mais ce n'était pas un regard curieux. C'était un regard vide & mort.

x I can survive without you . ( Souviens-Toi ) Souvie10

* E VERYBODY SAY I'M AN ANGEL
THEY ARE WRONG

Il fait froid aujourd'hui. Froid comme le vent glacial qui autrefois soufflait sur mon organe charnu qui bat la chamade. Froid comme le sang coagulé qui bouchait mes artères. Froid comme mes ailes poudrées de givre après avoir quitté le soleil. Froid comme le regard qu'elle m'a jeté lorsqu'elle était déçue. Froid comme les mots qu'ils utilisent pour nous tuer. Froid comme ces jours où nous sommes seuls. Froid comme le fond du gouffre dans lequel leur absence nous a poussé. Il fait froid aujourd'hui. Et c'est tout

* C 'était une matinée d'été où le soleil était au rendez-vous. Ses rayons se répercutaient contre la glace, pour remonter dans le ciel bleu pâle, vêtu de quelques lambeaux de nuages argentés. La glace fondait mais elle était tellement épaisse qu'on ne risquait rien. Ici de n'était que neige, que blanc. La nature était morte. Avait assez agonisée. Souffert des conneries des êtres vivants. Désormais elle dégueulait sa colère. Et puis elle créverait. Souviens-Toi se tenait immobile. Son regard était fixé sur l'horizon. Il soupira, laissant échapper un nuage argenté qui s'éleva dans l'air.

Son corps n'en pouvait plus, il tremblait, si frêle. Antartica ne sentait plus rien. Elle avait seulement conscience qu'elle était sur une étendue de glace, seule & abandonnée. Elle soupira une fois de plus, laissant échapper une volute du buée. Ses yeux tristes & morts n'exprimaient plus la joie d'autrefois. Même avec les paroles révélatrices de MoOn Light, la grise était mélancolique. Pour toujours. Elle se battait, elle luttait pour rester, pour survivre. Mais à quoi bon ? Qu'allait-elle faire dans ce monde où les gens ne vivaient que pour eux-même ? La nature délaissée & sans vie qui s'étendait autour de la jument lui semblait si triste. On l'avait oubliée, elle qui était tout. Elle qui nous donnait la vie & qui nous la prenait. Elle resta ainsi longtemps, perdue dans ses pensées macabres.

* W IND BLEW HIS ANGRY
MOTHER NATURE IS DYING.

Nous ne luttons plus. Nous avons perdu ce qu'ils appellent l'espoir. Comment veux-tu espérer. Ici tout n'est que mensonge. Ici ils nous laissent crever en silence. Ils nous laissent périr, cramer en enfer. Nos yeux trahissent le calvaire que nous vivons. Mais ils ne savent pas lire dans les regards. Ils tentent d'apaiser notre âme. Ils échouent. Plus nous vivons, plus nous mourrons. Jouir du présent n'est qu'une rumeur. Nous ne luttons plus. Nous n'en avons plus la force. Essayez de comprendre.

* S ouviens Toi était gelé. Il avait froid. Le soleil avait beau tapper, ses rayons brûlants n'avaient aucuns effets sur lui. Seul son coeur cramait d'un amour irrationel. Se consumait pour l'être le plus cher au monde. L'être qui comptait le plus pour lui. Son coeur qui battait à tout rompre chaque seconde passée avec elle. Chaque fois qu'il la voyait les pulsations accéléraient, couraient loin, là-bas. Il en avait laissé ses ailes de côtés. Pas son caractère, juste ses ailes. Il était toujours aussi beau, quoi qu'un peu fatigué, usé par tout ces voyages, tout ces allés-venus paradis-terre. L'étalon chocolat aperçut au loin une silhouette frêle et svelte. Elle était en piteux état. C'était une jument grise comme les yeux tristes de la terre mourante. Une jument grise comme la nostalgie du vieux temps. Une jument grise comme la mélancolie des derniers jours d'hiver. Il marcha vers elle, lentement.

« How to describe this feeling ? »

Les sabots ancrés à la glace, la grise ne bougeait plus. Elle avait cessé de se battre. Elle laisserai le temps panser ses blessures. Mais elle devait souffrir pour cet apaisement. Elle le devait, à point c'est tout. Qui décidait de cela ? Qui était dissimulé dernière ces machinations ? Qui décidait de la vie ou de la mort ? Le regard se posant sur les éléments environnants, Antartica cru voir une silhouette équine. Un cheval ? Que pouvait-il faire ici, sur cette terre morte & délabrée ? Sur cette glace lisse & impeccable qui défiait toute raison ? La jument laissa vagabonder son esprit dans de sombres pensées tout autant que la réflexion. Elle marchait inconsciemment vers l'inconnu. Il ne lui faisait plus peur, cet inconnu.

* W E'RE BECOMING CRAZY
MOTHER NATURE CAN'T HELP US.

Nous avons tenté de nous reprendre en main. Mais ce n'est pas si facile. Survivre peut vous paraitre futile, et pourtant c'est le pire des métiers. C'est la pire oeuvre à concevoir, le pire tableau à peindre, la pire distance à courir. C'est comme tenir une plume entre ses doigts tremblants, et tenter de décrire l'invisible. C'est comme. C'est impossible. Impossible de survivre lorsqu'on a enterré tout espoirs. Lorsque nos espoirs sont hachés, écrasés. Machinalement nous respirons. Mais espérer n'est asp dans notre première nature. Vous ne pouvez pas comprendre.

* S ouviens-Toi ne se faisait plus d'illusions de puis longtemps. Derrière nos rêves se cachent la déception. Derrière nos espoirs se cachent la mort. Le Diable est un malin et se déguise. Prends possession d'un corps délaissé et l'habite pour faire naitre de forts sentiments. Pour abandonner, ensuite. Et recueillir dans son étreinte un coeur chaud et écarlate, battant encore le rythme désaccordé d'une vie déçue. L'étalon calqua son allure à celle de l'inconnue. Tout en elle semblait s'être éteint. Même son regard était mélancolique, déchiré. Il soupira. Encore une âme blessée par la foudre de Zeus et destiné à crever sur le bucher.

« Je fais semblant de vivre, mais j'agonise. »

Une présence chaude vint frôler la grise. Elle se se rendait pas compte qu'un étalon inconnu était là, qu'il l'aidait sûrement. Elle essaya de reprendre ses esprits, en vain. Son cerveau était trop occupé à se plaindre de son sort & de celui du monde. Trop occupé à se demander comment allait-elle survivre, comment allait-elle remonter à la surface, elle qui était tombée une seconde fois dans l'abîme du désespoir. Machinalement, elle tourna le regard vers l'inconnu & l'observa d'un air vide mais non apeuré. Elle était juste sans vie, mais elle n'avait plus peur. Antartica esquissa un mince sourire qui reflétait toute la tristesse retenue en elle. Tout ce temps passé à retenir ses larmes insolentes qui trahissent votre mélancolie. La grise était une battante, mais elle s'était trop battu. Contre elle-même, la plupart du temps. Son corps était ankilosé par toutes ces batailles. Elle respirait rapidement, le froid lui lacérait les entrailles. Elle ne cessait pourtant de regarder cet étalon, qui ne lui avait posé aucune question. Cela lui faisait du bien de trouver quelqu'un qui ne cherche pas à savoir.

* W E'RE BECOMING DEAD.
NOBODY CAN HELP US.

Fillette, tu t'es perdue sur le sentier presque effacé du temps de tes amours déçues. Tu as trébuché contre les caillous pointus qui jonchaient le chemin tordu. Tu as glissé et tu t'es affaissée dans la boue repensant à ton espoir perdu. Tu as crevé ta voix à hurler des appels d'au secours auquels personne n'a répondu. Tu as tenté de te relever parce que tu savais que ta vie n'était pas finie et tu y es parvenue. Tu t'es hissé sur une colline pour apercevoir le soleil se coucher et te laisser dans la nuit inattendue. Une fois encore tu es tombée dans un puit interminable sans aucune lumière accrue. Et tu es là, devant mes yeux, tu sombre et chute vers la mauvaise issue. Et c'est tout.

* S ouviens-Toi avait lu dans le regard de cette jument torturée le mal qui lentement prenait le dessus. Elle se laissait emporter dans la folie et la déception. Dans le vide et le vice. Elle ne luttait plus. Avait cessé de sa battre. Et a en juger son état actuel elle n'avait pas livré bataille depuis déjà longtemps. Et il eut mal, mal pour elle et sa conscience volée. Mal pour elle et son coeur bréché. Et comme à chaque fois qu'il rencontrait une âme égarée il voulu l'aider. Il ne parla pas. Ne posa aps de questions. Resta là, près d'elle. Et c'est tout.

( Quel beau poème <3 )

« Je t'en prie, ne part pas. Reste & respire avec moi. »

Le coeur lacéré par les griffes de la tristesse & du désespoir. Antartica ne bougeait plus, elle ne faisait que respirer. Respirer cet air pur & froid qui pesait sur l'inlandsis. L'air source de vie. Elle ne pensait plus, elle ne réfléchissait plus. Elle avait cessé toutes ces choses inutiles. Elle tentait de remonter, de survivre. Sans lui, sans elle. Sans ceux qu'elle avait aimés. Seule, comme avant. Elle ne voulait plus partir, elle voulait restait ici éternellement. Mais tout change, imperturbablement. Les larmes au yeux, elle tentait de les retenir, ces lâches qui voulaient dévoiler son état d'esprit à l'étalon près d'elle. Elle ferma les yeux, incapable de les retenir plus longtemps. Les larmes coulèrent silencieusement. Puis c'était tout. C'était passé. Elle réouvrit lentement les paupières, les joues encore humides.

* I CAN CRY WITH YOU .
IF YOU WANT.

Ne t'inquiète pas, je reste. Fais moi confiance, je ne t'abandonnerais pas. Prends ma main, laisse moi te guider à travers le brouillard qui s'épaissit à mesure que tu te laisse tuer. Je sais que tu as vécu ce qu'aucun être ne mérite de vivre. Je sais. tu as connu le bonheur, mais c'est un menteur qui joue avec nos coeurs. Je sais. Je sais que tu as souffert, mais que tu as tout laissé stagner dans ton corps vide et lasse. Je sais que l'espoir t'as quitté pour aller secouer quelqu'un d'autre. Je sais. Le monde est injuste, il faut s'y faire. N'oublie pas, je serais toujours là. Et même si tes larmes ne veulent pas couler, tes yeux brillent. Je n'ai asp besoin de mots. Laisse toi simplement guider.

* S ouviens-Toi respirait avec elle. En même temps qu'elle. Des nuages argentés sortaient de leurs naseaux entrouverts et s'envolaient vers les cieux paisibles qui veillaient sur les âmes en peine. Les volutes de fumée grise s'élevaient dans l'air frais et se dissipaient, lentement. L'étalon la regarda pleurer. Eb silence. Respectueux de la douleur qu'elle laisser échapper. Il s'approcha d'elle un peu plus et lui offrit un appui où pleurer. Sans mots.

( Merci =) Moi j'adore tes Rps <3 )

( J'en fait des beaux qu'avec des bons RPgistes =] Comme toi par
exemple dent

)

« La joie & le bonheur m'en menti. Rien n'est éternel. Même pas l'amour. »

Les yeux embués, le coeur battant à vitesse grand V, la jument grise resta immobile bien longtemps. Elle regardait les volutes de fumée s'envoler vers les cieux calmes & paisibles. Leur respiration s'entremélèrent, le froid s'installait dans les deux corps équins. Antartica tourna la tête vers l'étalon chocolat, reconnaissante. Elle lui fit un mince sourire en guise d merci puis retourna à son observation pathétique des lieux. Les larmes avaient coulé, la jument se sentait un peu mieux. mais ce n'est pas la chutes de ses larmes qui apaisera son coeur déchiré. Oh non, loin de là.

* L OVE CAN BE ETERNAL
IT UST BELIEVE IT.

Fillette, tu pense que l'amour n'est pas éternel. Tu as tort. Il suffit d'y croire. De mettre du sien. Si c'est l'amour qui t'as autant blessé, il faut que tu aime à nouveau pour te prouver que tu t'es imaginé quelque chse de mauvais. Il faut que tu survive. Tu n'aura pas de seconde vie. La vie n'est aps un jeu, tu ne peux pas recommencer à zéro. Il n'ya qu'un game over définitif. Ne te laisse aps abattre comme ça. Non, il ne faut pas. Personne ne méite de souffrir comme tu souffre. Et tu la dernière. Le bonheur à beamentir comme il respire, il n'en est pas moins présent de temps en temps. Il troc. T'offre du bonheur de courte durée. Sauf si tu fais ami-ami avec lui. Sauf si tu es malhonnête. Mais tu n'es pas malhonnête, toi. Alors essai de vivre sans bonheur. Vis ta vie comme bon te semble. Chioisit le chemin quje tu veux prendre, sinon tu ne réussira jamais ce que tu voudra. Et c'est tout.

* S ouviens-Toi se demandait s'il falalit enfin parler. Les larmes s'étaient arrêtées de couler. Elle devait être soulagée. Libérée d'un poids, d'une partie de son fardeau. L'étalon resta immobile, silencieux. Il posa son regard sur l'horizon. Il n'y avait rien, là bas. Juste froid et tempête. Dans le ciel il y avait le soleil, qui, rayonnant, éclairait tout de ses rayons lumineux. Et puis le vent. Qui chantait doucement. Ecoutait leur conversation.

( Arf, vous allez aps tous vous y mettre ><' Les tiens sont nettement mieux ^^ )

( C'est bien la première fois qu'on me le dit >< )

« Puis-je tout recommencer ? Essayer d'aimer à nouveau ? Mon coeur n'en serait pas
capable je pense. Il est trop blessé par les griffes du désespoir & de l'attente continuelle
d'un amour perdu. »

Sans paroles, sans bruit, ls deux chevaux semblaient se comprendre à travers la tristesse de la grise. Elle était découragée, oui c'est ça, découragée. La vie l'avait épuisée, même si elle n'était pas vieille. Mais comment une autre jument lui avait dit, elle apprendrais à oublier la partie douloureuse de son passé. Elle réapprendrais à parler joyeusement, à se faire des amis & peut-être plus. Mais il fallait aller de l'avant. Ne plus tomber. Rester stable & avancer, toujours. Antartica se demandait si elle devait dire quelque chose à l'étalon qui l'avait soutenu sans mot dire. Elle tourna lentement son regard dans le sien & murmura doucement :

- Antartica.

* L OVE CAN BE ETERNAL
IT UST BELIEVE IT.

Fillette, rien n'est impossible. Une chose ne te parait pas réalisable parce que tu ne tente pas de la réalisée. Parce que tu ne met pas du tien. Un seul combat est perdu d'avance, celui que tu n'affrontes pas. Il faut que tu avance. Avance, avance, avance. ne t'arrête pas. Tu dois continuer, quoi qu'il arrive, à aller vers l'avant. Ne te retourne pas sur ce sombre passé. Laisse tes souvenirs derrière toi. Laisse ton esprit embrumé derrière ti. Il faut que ton corps marche, dans le tmeps, dans l'espace. Il faut que tu survive. Tu dois survivre. Et c'est tout.

* S ouviens-Toi comprenait à travers les yeux de la grise. Grise délabrée, défaite, lasse. Usée, rongée par ses malheurs et déceptions répétés. C'est tellement dur de vivre. D'aimer, de comprendre. Il faut en avoir la volonté. Les plus courageux sont ceux qui restent, ou bien ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout de leur parole et de mettre terme à leur vie. Les plus faibles sont ceux qui s'apitoie sans cesse. Mais ce sont qui souffrent le plus. et qui ont le plus besoin d'aide. L'étalon bai resta impassible. Il écourta le temps de sa voix douce et répondit en sussurant deux mots qu'elle ne comprendraient peut être pas dans l'immédiat :

« Souviens Toi

( SERIEUUUUX ? *___O )

( Oui Oui

)

« J'avance, j'essaie de tenir debout sans l'aide de personnes. Mais je n'ai plus de volonté.
Qu'est-ce qui m'attache à ce monde ? Quelques amis oui, mais je ne leurs suis pas indispensable.
Le temps passe & je suis toujours lassée & fatigué. Je fais ce que je peux, crois-moi, j'espère,
je lutte. Mais rien n'y fait. »

L'espoir fait vivre, c'est ce qu'on dit. La jument grise avait longtemps espéré. Elle se souvenait de cette période où elle avait été si pathétique, elle ne mangeait plus & ne dormait plus. Elle l'aimait encore. Mais maintenant elle en doutait fortement de cet amour. Cet amour déchu, plutôt. Mais lorsqu'on doute, ce n'est plus de l'amour, non ? Elle entendit alors la voix de l'étalon. « Souviens Toi », avait-il dit. Etait-ce son nom ? Sûrement. Il n'aurait pas osé lui dire de se souvenir. Non, c'était bien trop dur & ça Antartica était sûre que l'étalon le comprenait. Elle en déduit que Souviens Toi était son nom. Elle posa sur lui un regard interrogateur. Elle trouvait ce nom plutôt joli & original, mais était-ce son nom ?

* L OVE IS A DRUG
A SWEET DRUG.

La flamme de l'espoir lutte toujours, elle. Tu ne pourra jamais l'éteindre. Au fond il y a toujours un brin d'espérance dans nos coeurs. Il y a toujours la possibilité de ne plus avoir mal. Toujours. N'essaye pas d'avancer seule. Tu n'y parviendras pas. Blessée comme tu es tu ne tiendra pas debout longtemps. Il te faut un appui, quelqu'un sur qui compter. Alors oui, tu as des amis, mais pourquoi ne leur fais-tu pas confiance ? As-tu peur d'être à nouveau trompée ? As-tu peur de sombrer une fois encore dans le noir du malheur ? Tu te ment. Tu as peur. Peur d'avancer. Tu doute trop. De toi, de nous, d'eux. Et c'est tout.

* S ouviens-Toi acquiesça. Le vent souffla fort dans ses crins entremêlés. Fit ondoyer sa crinière sauvagement, farouchement. son toupet se souleva dans l'air frais, dansa quelques courts instants avec la brise estivale, puis retomba sur son front pour cadrer son regard fauve et lointain. Ses pupilles scintillaient tandis que ses prunelles, de vrais bijoux, étaient noyées d'or liquide. Sa queue noire parsemée de crins gris s'envola à la bourrasque innatendue, et s'auréola au-dessus de sa croupe. il laissa ses yeux vagabonder sur l'horizon éteint.

( Tu déconnes !? O___O )

( Nan ^^ )

La jument grise baissa lentement la tête, comme si un poids l'écrasait soudainement. Oui, elle se posait beaucoup trop de questions sur elle même, ce qu'elle avait à faire ici, pour qui elle était née, pourquoi l'avait-il abandonnée ? Ces question la rongeaient de l'intéreiru & elles étaient une partie, même une grosse partie de son désaroi. Elle regarda bêtement la glace si belle & transparente, si jolie & dure à la fois. Antartica ne savait plus. Elle releva la tête, la brise volant sur l'inlandsis fit danser son toupet & sa crinière, tandis que son regard divaguait sur le paysage morne qui s'étendait devant elle.

( J'suis désolée, je fait pas long, j'ai pas beaucoup de temps sur l'ordi )

It isn't chaos. Take a breath before to die.

S

« J'aimerai voir l'avenir pour ne plus me tromper dans mes choix. J'aimerai ne plus avoir à trancher.
J'aimerai être heureuse & ne plus me poser de questions. J'aimerai. »

Le regard vide toujours fixé obstinément sur la glace, la jument fit un pas en avant. Elle avait froid à présent, elle sentait le froid griffer ses entrailles. Elle avait froid & c'était un bon début. Car elle ne sentait plus rien avant. La chaud le froid, le sang ou le goût des aliments, plus rien de cela l'ébranlait. Elle était morte intérieurement. Mais elle reprenait vie, peu à peu. Elle regarda Souviens-Toi, qui lui était resté immobile. Lui aussi semblait se poser des questions. Antartica ne se savait plus seule à présent. Elle s'arrêta & attendit que l'étalon chocolat la suive.

Survivons, ensemble, veux-tu ma Belle ?

S

« J'y arriverai. Oui, je remonterai à la surfce, je ne me
noirai plus. Je vais avancer, pas à pas, vrs le chemin qui me conduira au bonheur. Enfin, je l'espère. »

Le regard toujours posé sur l'étalon brun, Antartica sentit la chaleur réconfortante qui émanait du corps de Souviens-Toi. Elle sourit légèrement, puis continua de marcher, d'un pas lent & incertain. Sans s'en rendre compte, elle allait mieux d'un coup, elle voulait marcher, gagner la terre & se réchauffer au prix de son effort. Elle ne sentait plus beaucoup ses membres, trop engourdis par le froid & l'immobilité. Elle posa son regard qui reprenait vie sur son but, la rive là-bas, à une vingtaine de mètres des deux chevaux. Elle eu un minuscule sourire qui lui redonna espoir, espoir qu'elle avait perdu il y a longtemps.

C'est le fait de monter la colline qui parait insurmontable. Mais la pente à dévaler est tellement simple.

L

/ Je vais où tu vas /

« Il me suffit juste d'un peu de courage, d'un peu d'espoir. »

Elle marchait aux côtés de Souviens-Toi, leur pas était calme & apaisant. Quelle heure était-il à présent ? La jument grise n'en savait rien. Le soleil était en train de finir sa course vers l'horizon. La température était très agréable à cette heure de l'après-midi. La légère brise jouait des crins des deux chevaux. Mais le froid provenant de la glace ne cessait de monter lentement dans l'air, rendant la température toujours plus froide. Les frisson d'Antartica se faisaient plus nombreux au fur & à mesure qu'ils marchaient. Mais ils étaient presque arrivés au bord, là où la terre ferme les attendait.

- Je ne sais pas où aller. Il faut seulement que ne sortions de cette étendue de glace.

Je te donne mon espoir si tu veux. J'en ai trop.

L

/ Partons vers le Sud. /

« Je continue à espérer. Ou plutôt je recommence. »

Les yeux fatigués par la journée qui s'achevait, le corps engourdit par l'immobilité dont avait fait preuve Antartica il y a quelques minutes, la grise continuait tout de même d'avancer avec Souviens-Toi. Le seul fait d'avoir une présence avec elle lui donnait le courage de continuer, d'avancer toujours plus. Ils rentrèrent à présent sur la terre, sur l'herbe. La jument en fût soulagée & elle n'eut plus froid. Les rayons sereins du soleil couchant caressait la robe des deux chevaux. Elle eût un mince sourire & répondit :

- Allons-y.

Sage décision. Elle se repéra grâce au soleil & en déduit la direction du Sud. Elle regarda gentiment l'étalon qui lui avait donné confiance, Souviens-Toi. Elle se mis ensuite à trotter légèrement en attendant qu'il la suive.

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x I can survive without you . ( Souviens-Toi )

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