Ferme les yeux ... [ Antartica ]

Voyez, même si la nuit recouvre notre terre de ses ténèbres mystérieux, sachez que le jour se lèvera toujours, à l'aube, car le cycle de la vie n'a pas de commencement, et pas de fin.

Ferme les yeux, tes yeux se voilent, écoute les étoiles.
Ne compte pas les morts, mais compte les vivants ...

La nuit tombait sur la vallée endormie, répandant ses volutes noires autour des corps enveloppés. Quelques étoiles tardives brillaient d'un éclat trop audacieux pour leur petite nature, perdues au milieu d'un ciel sombre, trop vaste et infini. La lune, entourée de son halo blanchâtre, semblait chasser de sa luminosité les nuages imprudents qui lui tournaient autour. Le dôme céleste semblait plombé de rêves et de contes oubliés, murmurant aux oreilles des enfants pelotennés les quelques mots d'histoire qui s'étaient échappés afin de rejoindre leur source. Le vent s'était aussi appaisé, après s'être attardé autour de nos oreilles gelées. Ainsi se soldait la journée, pour en commencer une autre.

Au centre de la cuve que formait la vallée se trouvait une ombre aux contours flous, aux courbes discrètes. Des lucioles aux belles couleurs violettes illuminaient le calme morbide de la nuit, voletant avec vivacité dans ses crins argentés. L'éclat de ses grands yeux sombres animés d'un éclat singulier perçaient les ténèbres comme nuls autres ne l'auraient fait. Immobile, il laissait les insectes sympathiques se poser sur ses poils immaculés et devuteux. Le souffle régulier sortait avec puissance de ses naseaux engourdis, s'enrobant autour des lucioles en des volutes de buée. Sa musculature, bien intégrée au reste de son corps proportionné, n'était évidente que lors de rares combats. Sa force, nul ne l'aurait vaguement soupçonné, car aucun ne s'attardait réellement sur cet être différent et inintéressant. Jeune dame, ne continuez pas votre cehmin sans vous retourner. Le monde est trop vaste, arrêtez-vous, regardez.

Akira s'émerveillait des lucioles aux joyeuses et rassurantes lumières qui éblouissaient ses yeux rieurs et mystérieux à la fois. Il ronflait bruyemment de naseaux à intervalles réguliers, balançant sa queue aux crins soyeux de part et d'autre, jetant parfois de rapides coups d'oeil autour de lui. La beauté et le mystère que lui offraient le paysage lui inspiraient respect et exitation à la fois. Il sentait une adrénaline propre à ses snetiments monter en flèche dans son coeur, dans son esprit. Il sentait émerveillement et folie s'enlacer autour de lui, nouant d'étroits liens qui ouvraient les portes d'autres mondes. La brise fraiche qui se leva sembla lui accorder un instant son approbation. Il secoua sa belle tête où l'on retrouvait les vestiges d'une noble et veille lignée, regardant autour de lui.

Alors, des paroles innées s'échappèrent de sa bouche. Comme si elles avaient été trop longtemps retenues, elles s'envolèrent avec une force innouie vers les cieux. Les notes et les sons qui en découlaient s'accordaient merveilleusement bien, en harmonie avec la voix plutot singulière que possédait notre jeune ami. Progressivement, la mélodie s'intensifiait. La frénésie qui en résultait animait tout le corps d'Akira, qui se mit à danser avec une grace naturelle, comme s'il avait oujours fait cela. Non pas une chorégraphie improvisée, mais des mouvements qui s'alignaient sur la poésie chantée. Le spectacle continuait, au creux de la vallée, sans public ni applaudissements.

Akira, tes lois et tes désirs s'éloignent tant de ce monde sans principes.
Qui t'aidera à poursuivre ton chemin, droit vers le rêve de ta vie ?

Bonne nuit.
Chantez, dansez, rêvez.
Est-ce une illusion ?

Ne perd pas la raison, ne sombre pas dans tes illusions. Reste la t^te froide & le coeur léger, ne t'en fais pas, tout ira bien.

L

Nuit, merveilleuse Nuit, aide moi ... Je suffoque, je succombe aux blessures infligées par la vie elle même. Est-ce là ce que tu nous réserve à tous, souffrir ?

S

( Ah, merci. Ce personnage m'inspire beaucoup ! )

Oh, il semblerait que la princesse se soit arrêtée un instant. La route est longue, prenez votre temps.

Un soir d'hiver, l'histoire débuta sur quelques notes séduisantes. Je veux entendre la suite. Ne t'en remets pas à tes pensées trop affectées pour être vraisemblables. Je veux bien t'apprendre à danser et à chanter, mais je pourrais pas dire oui à ta place.

La nuit s'annonçait calme et froide. Pourquoi dormir ? La vie ne s'arrête pas lorsque les ténèbres enveloppent le monde. Dansez toute la nuit, ne vous reposez pas, seuls les sourires peuvent éblouirent vos rêves. Oui, rêvez, ne vous réveillez pas, ne vous endormez pas, peu importe. Si floue est l'horizon entre les songes et la réalité. Laissez-vous bercer par la chanson qui afflue jusqu'à vous. Peu importe nos origines et notre passé, cette nuit est tienne, et toutes les autres aussi. Dis-moi juste oui.

Ah, il n'était pas seul. Akira leva les yeux vers la silhouette aux courbes fines, élancées, qui comme lui, s'émerveillait de peu. Un sourire se dessina sur ses lèvres gercées, que la nuit s'empressa de cacher. Ah, nous ne la laisserons pas s'imposer. L'étalon gris mouva son corps vers la jument, tout aussi seule que lui. Avec une grâce, une légereté naturelle, il arriva à sa hauteur. Ses tendres yeux où s'animaient folie et douceur se posèrent sur elle. Il s'éclaircit discrètement la gorge, resta longtemps à la regarder, puis déclara :

" J'aime bien danser ... et chanter. "

[ désolé peut pas faire plus long ^^ ]

U

« J'aime bien danser ... Et chanter »

U

Prend moi la main & aide moi ... Je veux oublier & danser avec toi.

S

« Alors dansons & chantons ... »

( Oukey =P )

La douce mélodie atteignit le coeur de la princesse fatiguée. Les paroles s'écrivaient toutes seules.

Les notes claires s'estompèrent dans les lourdeurs de la nuit. Il semblait cependant qu'elles continuaient de résonner tendrement à nos oreilles. Ces oreilles alourdies par les mensonges et atrocités que se crachent les plus désespérés. Laissons près de la pierre grise les soucis trop importants, les détails trop peu insignifiants. Le vent nous portera, nous fera voler, apportant dans nos coeur l'unique euphorie que procure la musique.

Oublier, pour une nuit, ce qui fait ce que nous sommes. S'avancer, dire oui. Et souris-moi. Allons danser ...

Akira, qui avait émergé de l'ombre, posait avec douceur son regard sombre sur la jument. Elle lui avait semblé quelques minutes plus tot raide, mais à présent, il voyait briller dans ses yeux le désir brulant de s'éloigner, pour une nuit, du chemin rocailleux et glissant qu'était sa vie. L'étalon gris, doré, ne cligna pas une seule fois des yeux, sans détacher son regard de celui de l'Egarée.

Sans t'assailler encore plus de questions, Princesse Egarée, laisse-moi te faire étinceler comme au premier jour, lorsque tu étais l'Etoile qui guida mes premiers pas.

" Alors dansons et chantons ... " dit-elle.

L'étalon, légèrement plus grand que la svelte silhouette de l'Egarée, s'approcha encore un peu plus d'elle, ses fines oreilles dorées pointées vers elle. Il remarqua les vestiges d'un sourire timide mais profond sur ses lèvres toutes fines. Akira, à son tour, lui rendit un sourire sincère. Un sourire bien à lui, qui resterait à jamais sans signification exacte ...
Lentement, il reprit sa mélodie où il l'avait laissée. A nouveau, les notes aux tons rêveurs et entrainants, s'élevèrent autour d'eux, emplissant toute l'athmosphère.
Pendant qu'il chantait avec une énergie bien dosée, il ne la quittait pas du regard, se concentra totalement sur elle, comme si la chanson lui était dédiée, our une nuit. Cette nuit-même.

N'attendons plus, le temps passe trop vite ...

[ Voilà la musique qu'il chante, plus ou moins, si ca peut te mettre dans l'ambiance : https://www.dailymotion.com/relevance/search/Hoshi%2Bwo%2Bmezashite/video/x1godn_news-hoshi-wo-mezashite_music =) Hoshi wo Mezashite veut dire Ecoute Les Etoiles ^^ ]

S

Ni passé, ni avenir. Rien que maintenant.

E

« C'est étonnant ... »

U

« ... Je ne me croyais plus capable de ça. »

E

[ P'tit upinou =P ]

( Désolée, j'ai répondu ;) )

[ Pas de problème =) ]

La lune balaya toute la vallée de sa lumière blafarde et envoutante, et s'attardant un instant sur une image qui la fit rêver. Loin en dessous d'elle s'étaient embrasés le coeur de deux créatures qui plus que tout voulaient échapper à l'opression de ce monde impitoyable. Leurs chants qui s'élevaient haut sans jamais s'éteindre, vers les cieux, s'enlacaient, gaiement, avec sérénité et compassion. Leurs regards plongés l'un dans l'autre, ne se quittaient jamais, par peur de briser le charme qui s'était installé autour d'eux, comme une bulle.
Transportés vers un monde inpalpable et secret, où seul un désir puissant pouvait les porter. Vers cet échappatoire où il semble que nous ayons des ailes pour voler. Il semble enfin que nous voyons avec nos yeux aveugles, que nous entendons avec nos oreilles engourdis, et plus que tout, nous pouvons ressentir la profonde euphorie qui s'est emparée de nous, comme une bouffée d'air depuis longtemps attendue. C'était comme une renaissance, où seul toi et moi pouvions toucher la lune, embrasser le soleil, épouser l'horizon.
Un sourire éclatant s'étalait sur ses lèvres, réchauffant son coeur tout entier. Progressivement, il laissa à nouveau la musique s'estomper. Elle sonnait toujours dans sa tête, inlassablement, elle l'accompagnait toute la nuit. Il ressentit un profond élan de gratitude et de compréhension envers la frêle grise, qui s'était jointe à lui sans se poser une seule question inutile. Elle s'était dirigée droit vers la voie la plus belle, le chemin le moins difficile, où fleurissait mille et une plantes qui proliféraient tant d'amour et de bonté. Vivre, sans jamais s'arrêter. Chanter, danser, accueillir dans ses bras ceux qui se sont perdus afin qu'ils deviennent à leur tour des étoiles scintillantes dans les cieux qui nous enveloppent. Toute cette philosophie dans une personnalité unique, qui faisait de lui Akira.
Il s'approcha d'elle et murmura d'une voix douce :

" Je vais te raconter une histoire ... "

Son regard émerveillé s'attarda sur le ciel à la façon d'un enfant, ébloui par tant de paisibilité et de beauté.
Puis il reposa ses yeux sur Antartica, et commença à entamer d'une voix claire, chaude; débitant son histoire :

" Il était une fois quatre bougies qui brûlaient au coin de la fenêtre. La première de ces bougies était la paix. Elle dit : " Je suis la bougie de la paix, mais ma flamme est faible. Parce que partout dans le monde, personne ne m'écoute, tout le monde se fait la guerre sans raison. " Alors, la bougie de la paix s'éteignit. La deuxième de ces bougies était la foi. Elle dit : " Je suis la bougie de la foi, mais tout le monde m'oublie alors que l'on a besoin de moi. Tous ne croient plus en rien. " Alors la bougie de la foi s'éteignit. La troisième de ces bougies était l'amour. Elle dit : " Je suis la bougie de l'amour, mais personne ne sait plus qui je suis, pourquoi aimer et comment. Tous m'enfouissent dans un coin." Alors la bougie de l'amour s'éteignit.
Un petit enfant tout joyeux arriva alors gaiement, mais lorsqu'il vit la bougie de la paix, celle de la foi et celle de l'amour qui s'étaient éteintes, il se sentit tout triste, et se mit à pleurer à chaudes larmes. Alors, la quatrième bougie lui dit : " Ne pleure donc pas, n'aie pas peur. Je suis la bougie de l'espoir, et ma flamme peut rallumer toutes les autres. " Alors le petit garçon arrêta de pleurer et s'empressa de rallumer à l'aide de la bougie de l'espoir, celle de la paix, celle de la foi, et celle de l'amour. "

Akira se tut, secoua sa belle tête. Ses yeux brillaient d'un éclat étrange, angélique et enfantin, bienveillant et généreux, plein d'audace, d'amitié.
Il sourit.

S

« C'est une très belle histoire, Akira. »

( C'est très bien =D )

On dirait que le soleil va bientôt se lever.

L'étalon gris eut le tact insouciant de lui laisser son moment de silence, car cette simple histoire semblait avoir pénétré loin dans son esprit, dans son coeur. Il remarqua de fines larmes qui roulaient lentement sur les joues d'Antartica. Il n'avait pas besoin qu'elle lui explique, car il savait que ces larmes valaient tout l'or du monde. Il savait, dans sa parfaite ignorance, que les plus beaux rêves s'accrochaient à ces gouttes d'eau comme nuls autres ne l'auraient faits.
Akira soupira, de satisfaction.
Et voilà, le jour va bientôt se lever, je crois que tu vas mes quitter. Et te dire au revoir, après cette douce nuit, sera beau. Réellement prendre conscience que tu étais là, à m'écouter. Peut-être avais-tu besoin de moi, mais c'était réciproque. Que serait un conteur ou un chanteur sans son public affectif ?
Alors, merci ...
Cependant, l'étalon avait gardé bien longtemps son sérieux, ce qui était peu commun. Evidemment, c'était une part aussi importante de sa personnalité que la bêtise et la blague. Il sourit drôlement, et se retourna vers elle.

" Quelle chance d'avoir passé une nuit avec toi ! "

Il rit aux éclats et respira à pleins poumons l'air de la nuit.

E

Non, ça ne finira jamais. La fête est éternelle.

P

UP ;)

[ Vraiment désolé, je fais un autre truc en ce moment donc j'y passe tout mon temps =) ]

Akira riait, évacuait toutes les émotions qui le submergeaient. Car, c'était bon d'avoir une compagnie si agréable, qui était elle aussi en quête d'évasion. Ses éclats ardent s'estompèrent petit à petit, alors qu'à l'est, le soleil se levait avec prudence, épousant les collines lointaines. Déjà, le ciel se faisait lumineux, empreint de paisibilité. Akira fit quelques pas, les yeux posés sur l'horizon qui s'élevait. Ses yeux brillaient d'un éclat étrange, trop différent pour être interprété par des mots. Deux gouttes bordaient ses yeux, comme une bulle, mais restaient accrochées, ne se détachant pas pour couler sur ses joues. Ce n'était pas un signe de tristesse, de bonheur peiné ou d'appréhension. Juste une touche d'émotion impalpable, quelque chose qui apparaissait chaque fois, chaque fois qu'il atteignait les ommets, le paradis. L'étalon se détourna, se rapprocha à pas rapides d'Antartica, à quelques centimètres de ses naseaux. Son souffle glissa lentement sur elle, chaud, rassurant. Il la regarda profondément, éperdu de sa douceur peu commune.

" J'aimerais mourir en ayant pour dernière image le reflet de mon sourire sur ton visage ... "

C'était comme la demande d'une promesse.

E

Quel être es-tu ? Un ange ? Tu ne peux être comme moi, tu es infiniment plus sensible & respectueux que les autres. Réponds-moi, qui es-tu ?

« Je te le promets, je ferai tu ce que tu voudra, toi qui m'a offert le bonheur sans même me connaitre & ce sans conditions. »

« Merci. »

[--> Musique d'ambiance -->https://www.dailymotion.com/relevance/search/White%2BXmas/video/x7k2jz_kattun-white-xmas-20081128-ms_music]

Promptement et avec élégance, le Soleil se leva haut dans le ciel, abbattit les dernières brumes de la nuit, tout se faisait clair à présent. Lueurs lumineuses, attendrissantes, répandues sur le sol vivifié d'une nuit encore fraiche. Nuit volée aux ténèbres jaloux de l'euphorie dont nous avons fait preuve. Ténèbres confus, s'inclinant avec arrogance devant la bataille que nous avons remportée, grâce à toi, ta douce attention. Akira restait près d'elle, sentant la caresse réchauffante de l'astre qui venait réconforter son corps engourdi. Il appréciait ce moment inoubliable, gravé à présent dans son coeur. C'était sa force, son courage face au chaos.

Petite princesse, tu ne peux encore te rendre compte l'importance que tu as. C'est peut-être préférable ? Ah, je ne suis que le reflet discret de ton âme purifiée, le miroir qui renverra toujours l'image la plus resplendissante de ton être. Je suis l'illusion d'une liberté infinie.

Il l'écouta attentivement, prenant soin de ne pas la couper, et laissa le silence planer à nouveau, avant de déclarer avec forte douceur et tendresse :

- Je n'en doute pas le moins du monde, c'est moi qui te remercie. J'avais bien deviné ...

Il prit un air faussement mystérieux, ferma les yeux quelques secondes, et les rouvrit. Ils brillaient si fort, si fort qu'on aurait ou y voir étinceler des diamants.

- Que tu étais forte. Tu ne t'en rends peut-être pas compte ... Cela importe peu.
Il lui sourit à son tour, sincère.

Tendresse, tendresse, je t'ai enveloppée de mon voile impénétrable.

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