Attendons que l'hiver passe [ Cerise ]

Neige, flocons, gouttes d'eau givrées
Vos attaques sont bien peu face au
Feu ardent de mon coeur

Longtemps, elle combat face au vent cinglant. Elle ne succombera jamais aux hurlements déchirants. Concentré d'énergie et d'amour, fleurissons ce monde blanc, déchu. Il faut ramener à la vie ceux qui se sont perdus dans le brouillard, et se sont écrasés sur les pics trachants des montagnes fallacieuses.
Souviens-toi.

La belle Earwen se faufilait avec souplesse entre les buissons épineux. Les yeux plissés par le vent mordant qui fouettait son visage et son poitrail. Une étrange impression de déjà vu montait en elle, tout comme elle avait l'impression d'être épiée. La jeune ronfla bruyemment des naseaux, s'arrêta et regarda autour d'elle.
Coup d'oeil furtif.
Sa belle tête aux traits fins tremblait de froid, ses oreilles pointées en avant, ses naseaux fins soufflant des nuages de buée.
Rassurez-moi.

J'attends. Je n'ai pas peur, tu me diras que j'ai tort.

Upp

Cerise slalomait d'un pas ennuyé entre les buissons épineux. Cherchant un moyen de s'évader, elle s'imagina avec une petite fille sur le dos, sans selle ni bride, en totale liberté au milieu des champs...
Une odeur brisa le rêve. Une odeur de jument. Elle regarda autour, d'elle, mais ne vit rien de suspect. Soudain, elle remarqua une jument droit devant elle, tout au fond, près de l'horizon.
Cette silhouette lui disait quelque chose... Peu importe, tant qu'elle ne l'approchait pas! Elle continua sa balade, replongeant dans le précédent rêve...

Et voilà qu'elle arrive,
Troublant mon esprit
Remords accablants.

Tu apparais, changée, différente, et pourtant je te reconnais. Celle à qui j'ai fait tant de mal, celle a qui, sans le vouloir, j'ai brisé le coeur. En fin de compte, est-ce ma faute ? Nous avions un seul point en commun : notre Amour. m'en voudrais-tu d'avoir aimé le même que toi ? Pardonne-moi, je m'en veux, de t'avoir blessée, mais jamais je ne regretterais l'avoir aimé, et toujours brûler d'amour pour lui.

L'alezane s'arrêta, regarda furtivement autour d'elle, tous ses sens en alerte. Tout près d'elle, à quelques mètres seulement. Immédiatemment, elle la reconnut, et un frisson d'appréhension secoua son corps svelte. Tendue, soudainement nerveuse, elle la regarda, l'observa. Vision d'horreur, qui ramena la vague de souvenirs, déferlants, déferlants ... Si proches, si lointains, si heureux et cruels.

Earwen secoua avec férocité sa tête, essaya d'avoir l'air déterminé afin de cacher le malaise qu'elle ressentait et s'approcha doucement de l'autre jument ...
Elle ne pouvait passer son chemin.
Elle hennit, doucement, mélodieusement, brisa le silence.
A ses risques et périls.

» Enivrement [Cerise]
» Cerise
» [ * Le temps passe .. ] ( Several )
» Se remémorant le passé...
» Que se passe t-il? Qui ose? LIBREEEEE

Attendons que l'hiver passe [ Cerise ]

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