Parfums [ Post Mortem. ]

Elle virevolte, s'attarde au pied des pins, arbres divins aux senteurs ennivrantes. Son souffle froid se pose délicatement sur les troncs ouvragés, son corps parfait aux courbes délicieuses se mouve aisance et grâce. Ses yeux bruns parés d'une dorure étincelante, lancent des regards fébriles en tous sens.
Elle joue la belle princesse perdue dans les beaux, fragile, vulnérable et nerveuse.
Tout cela n'est qu'un jeu, un théâtre merveilleusement réaliste.

J'ai trop attendu, trop espéré.

Post Mortem, tapie dans l'ombre, observait depuis quelque temps déjà la sublime jument qui évoluait entre les pins enlacés, fébrile, farouche, magnifique. Son regard poursuivait chacun de ses mouvements, glissant le long des courbes parfaites avec délice et envie. Le désir consumait toutes formes de raison, et il sentait monter en lui l'ardeur et l'avidité. Il resta cependant caché, patientant, attendant patiemment le moment propice pour se montrer.

Elle frôla le sol de ses naseaux, ses crins soyeux retombant sur son front et s'accrochant à ses longs cils noirs. Elle releva la tête, naseaux frémissants, les yeux vifs, incarnation parfaite de la beauté à l'état pur, presque étrange ou dérisoire. Elle s'enfonça dans les arbres en quittant le sentier, ses sabots foulant avec souplesse la terre humide et mousseuse qui respirait la fraîcheur. Elle s'arrêta, un rire mélodieux et féérique s'échappea de ses fines lèvres. Ses intonations sonnaient clairement, tel un carillon; comme une enfant encore jeune.
Elle regarda autour d'elle, et ses yeux se posèrent sur une ombre reflétée sur le sol.

Post Mortem sentit son corps se réchauffer. Il se mit à trembler, peinant à se contrôler. Alors, il se redressa, bomba le torse, et se dévoila sous la pâle lueur filtré par les arbres et leurs ramures. Il laissa un sourire en coin s'installer le long de ses lèvres, et s'approcha avec lenteur de la créature divine et exquise. Ses yeux s'attardaient toujours et encore; se nourrissaient de cette beauté irréelle. Et il avançait.

La brise hivernale s'enroula autour des pins avec ferveur et vint soulever ses cheveux d'ors, tout en s'imprégnant de son parfum suave. Earwen fronça les sourcils avec une expression charmante et dévisagea l'inconnu qui s'était furtivement approché d'elle. Il était tel un ange, flamboyant des reflets lumineux. Les apparences étaient parfois trompeuses, mais la douce jument ne laissa paraître qu'un aura toujours plus envoutant. Elle n'avait nullement l'intention de manipuler ou d'attirer, mais elle se délectait de jouer la princesse des bois, un peu trop belle, un peu trop simple, un peu trop irrationelle.
Elle remarqua son regard ardent mais ne cesssa pas de jouer, continuellement.

- Bonjour.

Intonations chantantes et légères.

» { All is gone out when you come } POST MORTEM
» Post-mortem ( Gleamy <3 )
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» Practise a post mortem on my body. Kill me.
» Le premier post

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