MoonPearl se fige en découvrant les lieux : des ruines... et pas n'importe lesquelle ! Elle souffle avec douceur:

- "La terre des humains... les miens. Peut-être est-ce une porte de sortie ? Allons voir !"

Elle commence à marcher assez aisément depuis qu'elle commence à s'habituer, et farouchement garde sa conscience humaine : L'ancienne humaine devait résoudre le mystères des disparitions aléatoires dont elle a été elle-même victime ! Tout en marchant d'un pas lent et prudent dans ces ruine et cette poussière, elle songe en frissonnant :

Cela donnerait presque la chair de poule ce lieu... où sont-ils passés ? Il y a quelqu'un ?

Puis elle s'arrête au milieu des ruines, saisie d'une profonde mélancolie :

- "Ou bien serais-je seule ? La seule âme encore vivante d'ici..."

MoonPearl se fige aussitôt en attendant un petit henissement près d'elle, et tend son encolure d'albâtre vers la source du bruit, ses oreilles tendues en avant. Il se trouve derrière elle, et la jument grise-presque blanche le regarde de ses yeux noisette d'une grande profondeur. Mais celui-là est... différent de ceux qui la rejettent, les "normaux"

Il a une odeur différente... un ancien humain ?!

Ses yeux scintillèrent d'une nouvelle lueur d'espoir, leur donnant inconsciemment de douces nuances ocres. Faisant volte-face au milieu des ruines, elle le regarde avec sympathie et le salue poliment d'un doux hennissement :

- "Bonjour, n'ayez pas peur, je ne mord pas à dernière nouvelle !"

Elle jubile de trouver une âme vivante dans ce tas de ruines qui lui rappelent trop son monde d'origine, dans ce monde où elle se sent si perdue... enfin où Lena Parrs se sent perdue.

Moonpearl n'aime pas trop la manière dont il la toise, mais laisse passer pour une fois : elle ne refuserait sous aucun prétexte de la compagnie.

C'est un peu gênant, mais cela se voit tant que cela que je ne viens pas du même berceau ?

Il ne semble rien exprimer, mais pourtant l'ancienne humaine croit discerner quelque émotions internes... sa conscience humaine qui est à l'oeuvre pour cela. Il semble un peu perdu comme étalon, et ses questions ne vont jamais avec le contenu de la question, l'intention recherchée. Ne relevant pas le tutoiement, elle répond avec fierté, douceur mais un peu de tristesse interne :

- "Ici on me connait sous le patronyme de MoonPearl. Ailleurs j'ai porté un autre nom. Mais je doute que tu puisse croire mon histoire... tous m'ont botté et chassé comme ils refusaient d'y adhérer..."

Puis, baissant la tête brièvement, ses yeux se voilent de peine un moment :

Moi-même je me crois folle, je prie toujours pour ce ne soit qu'un rêve. Mais c'est un rêve trop réel pour n'être qu'un rêve... ou un cauchemard selon la perspective.

Elle a vu juste : lui aussi était un humain piégé comme elle dans un corps de cheval ! Drôle de coincidence d'en trouver un sur cette terre de ruines humaines... très vieilles à ce qu'elle peut voir. Il semble si joyeux de comprendre, de comprendre le sens implicite de ses paroles... et de trouver un semblable aussi. Elle ne peut s'empêcher de ressentir une joie profonde, enfin sa conscience de Lena Parrs. Elle déraidit son corps, et ses yeux noisettes s'illuminent d'un soulagement sans pareil alors qu'elle répond avec sympathie, riant légèrement :

- "Nullement ! Je n'oserais pas vouvoyer un semblable ! Après tout, nous sommes dans la même galère !"

Je n'en reviens pas, j'en tremble de joie tant je suis heureuse : enfin une réponse, un élément familier dans ce mode obscur et sauvage ! Peut-être même pourrons-nous devenir amis ? Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu les miens comme je l'aurais dû, depuis la mort de...

Puis elle sort de ses pensées, le regard étincelant, et s'approche un peu plus, plus cordiale :
- "Oui j'ai été humaine avant, je m'appellais Lena Parrs. Et toi ? Tu es là depuis longtemps ?"

MoonPearl sent son moral très malmené ces derniers temps remonter en flèche devant le petit étalon Nolche... pour faire plus simple ! Elle sent la compassion la gagner alors que sa conscience humaien jubile de joie, et s'avance avec sympathie vers l'ancien humain :

- "Ne t'en fais pas, on s'y fait rapidement, même si certains ne sont pas ravis de nous voir parmis les natifs de cette terre. Je serais ravie de t'aider si tu as besoin."

La jument grise-blanche laisse fleurir un doux sourire sur ses lèvres, puis redeviens plus sérieuse :

- "Quand j'étais humaine, j'enquêtais sur les mystérieures disparitions qui ont eu lieu depuis une dizaine d'années ou plus dans le monde humain, avant d'en être victime moi-même, cruelle ironie n'est-ce pas ?"

Elle ricane avec un ton léger, de bonne humeur :

- "J'adorais les chevaux... mais ce corps me parait comme une malédiction car il heurte de tristes souvenirs..."

Démon, tu rierais bien de ma situation, hein ? Pourquoi... oh zut, ne ruminons pas ces mauvais... enfin non, pas de mauvais souvenirs, au contraire.... leur absence surtout, son absence et son départ brutal ver un lieu où je n'ai pu le suivre...

Ces derniers mots trouvent un étrange écho dans l'esprit de Lena Parrs, qui répond en baissant légèrement la tête, les yeux noisettes plus ternes un instant :

- "Cela m'a choquée au début, et j'aimerais redevenir humaine, mais au pire je m'acomoderais tant que je garde ma conscience d'humaine. Non, c'est pour une raison plus précise... vois-tu, il y avait un cheval que je chérissais beaucoup depuis cinq ans, un encore jeune, qui se nommait Démon Blanc. Nou avions une très grande complicité, et nous gagnions beaucoup de cmpétitions, tout en ayant un respect mutuel et de jeux. Mais un jour, ce cheval de club... que j'aimais tant a été blessé par une cavalière inconsciente à son antérieu rdroit, fracture ouverte et hémorragie violente. Il a agonisé dans mes bras avant que nous ne dûmes... l'aider à ne plus souffrir. C'était terrible pour moi, cela a complètement anéantit ma vie."

Puis elle relève la tête vers Noche, emplie de tristesse et d'une colère froide :

- "Et Dame Fortune a voulut me réincarner... dans le même corps féminisé de ce cheval que j'ai aimé, comme pour me le rappeler sans cesse. Je me sens coupable"

Allons reprends-toi, tu te laisses aller ma vieille ! Et ta fierté dans tout cela ? Reste digne au moins !

Elle reprend sa stature calme et amicale, souffle légèrement avant de reprendre avec gravité :

- "Pour les choses sérieuses... ces informations, je les ai traquées des mois et des mois durant, lorsque je me suis recluse chez moi après le décés de ce cheval et de m'être éloignée de mes amis. Après les études, je menais des enquêtes, je cherchais des témoignages des proches des disparus, je me renseignais... car une amie à moi avait disparue, et je me devais de trouver des réponses. cela a été épuisant mais payant..."

MoonPearl se coupe un moment, de peur d'avoir lassé son interlocuteur, et attend de voir s'il a des questions sur des précisions à apporter?

MoonPearl voit sa moue dégoutée de ses propres mots, puis lui sourit avec compassion :

- "Hélas, on ne peut rien y changer pour le moment ! Faudra s'y faire, qu'on le veuille ou non ! ."

Elle était curieuse, mais reste courtoise envers l'étalon Connemara. Elle avoue presque à regret :

- "Au départ, c'était juste pour m'occuper l'esprit pour ne pas à la... à sa mort. Mais aprè j'ai compris que ce n'était pas que des rapts organisés, mais de vraies... disparitions. Les gens s'évaporaient comme cela, partout, sans aucun lien logique entre eux. J'allais désespéré de trouver une réponse quand une lumière m'a happée... et je me suis retrouvée là, seule, dans une plaine..."

La jument relève la tête avec gêne, et prononce alors :

- "J'espère que je n'ai pas été trop bavarde en détails..."

Elle dresse sa tête vers lui, et prend une expression très songeuse, se remémorrant :

- "C'est donc un lien... très mince certes, mais c'est un point commun. Il y avait la douleur aussi, intense et fulgurante"

Puis elle secoue la tête pour chasser ces souvenirs, et MoonPearl reprend avec amabilité :

- "Quoiqu'il en soit, je suis soulagée d'avoir rencontré quelqu'un qui a eu le même problème. Je me sens moins seule ainsi...

La petite arabe dresse sa tête vers le soleil, mélancolique, se demandant si un jour elle retrouverait sa terre d'origine... bien que la part équine en elle refuse concrètement de quitter ce nouveau monde.

MoonPearl sent son désespoir se ternir devant la proposition de l'étalon connemara anciennement humain, et le fixe avec un regard mêlant soulagement et encore une peine contenue. La petite arabe grise-blanche regarde ensuite les environs de pierres et de ruines, commentant :

- "Oui, allons voir... je cois qu'ici nous n'avons plus rien à chercher."

Puis sa curiosité équine la "pique" mentalement, comme une mouche agacante sur sa robe, sur sa conscience double, faisant râler sa part humaine Lena Parrs. Mais cette fois elle la fit taire, et la part équine eut le droit de s'exprimer un peu. Elle redresse ses oreilles avec curiosité, prête à dire quelque chose, mais sa conscience humaine rattrape au dernier moment ce qu'elle aurait considéré comme une "ânnerie profonde" :

- "Faut bien qu'on fasse le tour du coin... histoire de n'être pas venus pour rien dans ce tas de pierres en ruines et de mousse. Mais je me demande ce qui a entrainé cette décadence des lieux."


Elle se décale avec élégance et légèreté sur le côté, le vent chargé de poussière faisant un instant voler ses crins clairs tandis qu'elle attend Noche, ses yeux noisettes attentifs à tout ce qui les entoure...

MoonPearl s'était aussi arrêtée pour brouter, une nourriture qu'elle avait apprit à tolérer au fur et à mesure de ses errances dans ce monde inconnu, même si elle n'en apprécie toujours pas le goût au fond d'elle. Lorsqu'il reprend la parole, elle relève la tête tout en machonnant lentement ses brin d'herbes :

- "Sur que ce n'est pas gai, on dirait plutôt un cimetière..."

Puis elle regarde autour d'elle pour ne constater que ruine et désolation antique. Mais elle n'est plus seule, et elle sait que l'éalon qui lui tient compagnie ressent la même mélancolie qu'elle. To Be Homeless, homeless'ill. Mais bon, il devait quand même y avoir quelques bonnes choses dans leur nouvelle condition... Elle voit alors les signes montran qu'un cheval voulait galoper, et se détourne de l'herbe en proposant :

- "Un petit galop dans les ruines en faisant gaffe où l'on marche ?"

Oui, les folles galopades, c'est une bonne chose... si rare qu'il lui reste.

MoonPearl a un bref sourire en voyant la joie de l'étalon : elle a visé juste semble-t'il, Démon l'a enseigné à la bonne école... Voyant que l'étalon connemara part sans elle, la petite arabe hennit en retour d'un air joueur si rare :

- "Hé, attends moi un peu ! C'est pas sympa !"

Dérechef elle part au grand galop, étendant ses foulées au maximum, se retrouvant à une vitesse incroyable, qu'elle sait pouvoir tenir un bon moment, mais elle perd cette vitesse et cette endurance au saut où elle ne peut sauter trop haut. Mais qu'importe. Redoublant ses efforts, elle le rattrape rapidement, les oreilles dressées, et lui lance en riant :

- "Alors on se traine ?"

Elle renforce encore l'allure, passant à côté des obstacles me sembant trop hauts, son côté équin et humain pour une fois heureux en mêm temps. La petite arabe pose une légère avance entre l'étalon et elle, semblant l'inviter à essaer de la dépasser...

MoonPearl le voit la dépasser, et sauter une barrière d'un mètre-dix, ce que Lena Parrs sautait avec Démon en compétition, mais qu'elle est bien infichue de sauter à présent. Tout en galopant, ses yeux cherchent un obstacle plus bas et trouve une barrière de trente centimètres de moins, qu'elle juge faisable pour ses capacités. Se concentrant sur ses foulées, elle mesure ses battues de postérieurs et d'antérieurs avant de prendre son appel au juste moment et de sauter.

Quelle sensation incroyable... c'est dix fois plus intense qu'en selle, et bien plus technique ! Je comprend mieux, Démon. Je vis ce que tu vivais, minus le cavalier et la bride !

Elle se réceptionne un peu maladroitement et manque de trébucher, mais elle se rattrape à temps et continue de galoper avec des foulées soutenues pour combler l'écart produit par ses détours d'obstacles trop hauts...