Sea Shell Les mots ne vivaient que par eux.
Nombre de messages : 9 Age : 28 PUF : etonnante Date d'inscription : 27/10/2010
| Sujet: Ne rêve pas trop fort. - libre Sam 30 Oct - 17:42 | |
| La jument grise aux allures si légères trottait joyeusement dans le coin, levant haut ses longues jambes effilées. Ses crins voletaient dans l'air, tels une bannière, et sa tête se tenait droite, presque à l'horizontale. C'était le crépuscule, et sa tête légèrement concave se détachait distinctement sur le ciel rosé. Mais Shell ne se préoccupait pas de son physique, il faut l'avouer. Elle trottait donc légèrement, ses sabots effleurant le sol, quand un endroit attira son regard. Il était spécial, sans doute, mais elle ne voyait pas en quoi; elle s'approcha, au pas. Le nez au ras du sol, comme un chien (a), l'arabe fixait un point lumineux devant elle, à quelques mètres. Qu'es-ce que cela pouvait-il bien être ? Un diamant ? Un petit soleil ? Quand son nez toucha l'étrange lumière, elle fut surprise de constater que c'était froid et mou. Et que ça volait. Redressant la tête, elle vit s'élever sous ses yeux ébahis la petite lumière jaune, qui s'éloigna en zizgaguant. |
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Narco Alboràn. Follow Them ...
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| Sujet: Re: Ne rêve pas trop fort. - libre Lun 1 Nov - 0:16 | |
| Quelques lumières dans la nuit qui tombe pourtant à peine. Quelques lumières comme pour guider les âmes à la dérive, les corps des bâteaux perdus dans des océans de désespoirs. Non, ce n'est pas mon cas. Ce n'est plus mon cas, devrais-je dire. J'observe avec un regard amusé les insectes brillant, clignotant comme des guirlandes, s'allumer, puis s'éteindre. Puis se rallumer, quelques centimètres plus loin. Puis s'éteindre de nouveau. J'éprouve beaucoup de respect pour ces petits phares à la lumière rassurante. Au-dessus de ma tête, le ciel se métamorphose ; les couleurs passent alors du bleu au violet. Puis à un rose soutenu. J'ai toujours apprécié observer ces choses répétitives à chaque jour mais pourtant à chaque fois différentes. N'es-tu donc point d'accord avec moi ? As-tu donc déjà vu deux couchers de soleil qui se ressemblaient un tant soit peu ? Pas moi. C'est que je n'en ai peut-être pas assez vu alors. Une luciole se pose sur mon dos et je frémis, ce qui le fait décoller dans les airs, pointant sa lanterne vers moi comme s'il était vexé. Je sais ce qu'elle aurait dit en ce soir doux et serein. < - Allons Nacràn, laisse ces bestioles tranquilles, elles en ont peut-etre marre de tes regards inquisiteurs. > Mais mes prunelles noires ne cessaient de se poser sur elles ; comme ce soir là où je ne peux m'empêcher de regard ces petites étoiles portatives.
< - Si elles ne voulaient plus de mon regard, elles s'éteindraient, Maddie. >
Je me fige. Voilà que je parle à voix haute. Cela m'arrive souvent depuis qu'elle n'est plus là mais jamais sans que je me sois rassuré d'être seul. Ce que je n'ai, là, pas fait. Je me retourne alors, d'un mouvement vif mais gracieux. C'est là que je la vois. En l'observant - je pense qu'elle ne m'a pas encore vu - je me demande ce que cette inconnue penserait si elle m'avait entendu. Et si c'est d'ailleurs le cas.
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